BASA

Antoine-Claude Valéry 101 Si l'on exclut les essais de L. Serra 20 et de E. Berti-Toesca 21 , l'opera del Valéry è ancora da scoprire dalla critica: un'indagine in tal senso permetterebbe di studiare la fortuna dei V oyages nella generazione suc– cessiva alla sua e le influenze che potè esercitare sugli scrittori francesi, che vennero in Italia intorno alla metà dell'Ottocento 22 • A ce point, il faut dire tout d'abord que Valéry ne franchit pas les Alpes pour échapper au « spleen» ou pour confronter, camme Chateaubriand et Lamartine, son reve poétique à de nouveaux hori– zons, ou sa nonchalance au charme du voyage à cheval, si cher à Montaigne 23 , mais plutòt pour satisfaire son désir d'évasion esthétique et morale, et pour vérifier sur place ses constructions livresques, tout camme fera plus tard Hippolyte Taine . Malgré un temps maussade, Valéry quitte le Valais en empruntant sans crainte le rude chemin muletier du Grand-Saint-Bernard 24 , et arrive à l'Hospice lorsqu'il fait déjà nuit. En relevant « l'inadvertance que sa bibliothèque spécialisée comprenant vingt mille volumes, dix mille opuscules, un millier d'estampes cf. AA.VV ., La vita e l'opera di A. T ursi, in AA.VV. , Viaggiatori stranieri a Venezia, Moncalieri, C.I.R.V.I., 1979, pp. VII– XXXIV. 20 In « Convivium », 1949. 2 1 In «Nuova Antologia», 1961. 22 Cf. CLARA FLORIO, Valéry (1789-1847), in AA.VV ., Dizionario critico della letteratura francese, rédigé sous la direction de Franco Simone, Turin, U.T.E.T., vol. II, 1972, p. 1195. 23 Si les dieux accordaient à l'auteur des Essais une existence à son gout, « je choisirois - écrit-il - à la passer le cur sur la selle». Cf. MICHEL DE MoN– TAIGNE, Oeuvres complètes, édition A. Thibaudet et M. Rat, Collection « Biblio– thèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1967, p. 965 . 24 La route carrossable de ce sol alpestre n'a été réalisée qu'en 190.5, longtemps après celle du Mont-Cenis et du Mont Genèvre, qui datent de l'époque napoléonienne, et après celle du Petit-Saint-Bernard (1871).