BASA
Antoine-Claude Valéry 111 Quel conttaste étonnant entre le journal de voyage de Valéry et celui d'Aubett, qui saisit au vif le catactète des Valdotains, patmi lesquels il compte de nombreux amis, sa s~ur Pauline ayant épousé notte compatriote Lautent Cerise, Ptésident de la Société Médico– Psychologique de Paris: La physionomie des habitants e~prime la douceur et la bienveillance. Ils sourient à l'étranger, et s'empressent de lui indiquer les monuments qu'ils supposent devoir exciter sa curiosité. La Cité d'Aoste est calme et tranquille, et la nuit silencieuse peut y effacer bien des fatigues. Le lendemain de mon arrivée, la ville avait un air de fete, c'était un dimanche; de gracieuses jeunes filles aux portes de l'église offraient des fruits bien choisis qu'elles portaient dans de petites corbeilles. La foule est grande aux Offices; elle couvre le parvis du temple, à genoux sur la pierre, fervente à la prière comme au moyen àge 6 3 • Avec la meme sympathie, le meme enthousiasme, et une meilleute connaissance du Pays, Edouatd Aubett, membte de notte Académie Saint-Anselme, nous donne une excellente desctiption de Saint– Vincent, cette atttayante ville thetmale 64 que Valéty n'a pas honorée de son attention: Que les malades viennent demander la santé aux eaux minérales 65 , car Saint-Vincent possède un établissement déjà célèbre, et un casino disposé 63 Cf. E. AuBERT, Quim:e jours à Aoste, op. cit., pp. 31-32. C'est le Valdotain Laurent Cerise qui emmena son beau-frère Eaouard Aubert dans l'anoien Pays des Salasses, « où il espérait que l'artiste-peintre trouverait d'heu– reuses i.nspirations pour ses tableaux ». Cf. LIN CoLLIARD, La culture vald6taine au cours des siècles, op. cit., p. 320. Nous tenons à signaler aux chercheurs que Mli• Christine Zanoni, originaire de la Principauté de Monaco, vient de découvrir à Paris un dossier, presque complètement inédit, de la correspondance échangée ,entre le Maire d'Aoste et le baron Guillaume Cerise, Général de Napoléon 1•' et onde paternel de Laurent. 64 N'oublions pas que la vocation thermale et touristique de Saint-Vincent n'est pas récente: dans les souterrains de son église romane on peut encore aujourd'hui admir.er les restes - qui remontent à l'époque impériale - d'un vaste édifice thermal avec gymnase. 65 La « Fons salutis » a été découverte en 1770, par l'abbé Jean-Baptiste Perret.
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