BASA
112 Lauro A. Colliard de façon à leur faire passer gaiement Ies heures de la soirée 66; chaque matin, ils iront boire à la source bienfaisante située à peu de distance, sur les premiers escarpements de la montagne. Pour favoriser l'action des eaux, ils auront autour d'eux des environs charmants, où chacun pourra choisir les promenades qui seront le plus en harmonie avec les penchants de son esprit. [ .. .] J e ne saurais trop le répéter: vous tous qui souffrez, venez ici, vous y oublierez les maux qui vous accablent 67 • Le Conservateur en Chef de la Bibliothèque de Versailles passe enfin par le débouché de Bard , sans mème s'apercevoir qu'on était alors en train de reconstruire le fort sous les remparts duquel son ami Stendhal avait reçu le baptème du feu en 1800 68 • Il préfère se livrer à des considérations générales sur la saison la plus propice pour descendre dans notre péninsule: 66 Après avoir pris part au siège de Sébastopol, Tolstoi: note dans ses carnets qu'en 1857, à Saint-Vincent, trois choses en particulier ont attiré son attention: «une jo1ie buraliste, les eaux thermales, le casino». En vain, recherche-t-il, dans notre paysage alpestre, la paix de l'ame et un refuge contre toute tentation des sens. 67 Cf. E. AUBERT, La Vallée d'Aoste, Turin, Imprimerie Artistique Natio– nale, 1958 (réimpression), p. 122. L'auteur, qui était « Chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand », s'était adressé tout d'abord aux lumières de deux amis valdòtains, les chanoines Gal et Carrel. Ce dernier, qui accompagne Edouard et sa sceur Pauline (Mm' Laurent Cerise) dans leurs excursiions et dans leurs recherches, 'Suit de près la rédaction de La Vallée d'Aoste et Les mosa'iques de la cathédrale d'Aoste. La plupart des ouvrages d'Aubert a vu le jour dans les « Mémoires de la Société des Antiquaires de France». 68 Au cours du Il' congrès stendhalien organisé à Bard par l'auteur de cette étude, sous la présidence de M. Victor Del Litto, à l'époque Doyen de la Faculté des Lettres de Grenoble, on a inauguré, en présence des Autorités politiques re1igieuses et militaires du Val d'Aoste, une plaque en marbre, placée contre la Mairie de Bard, pour rappeler cet obscur épisode concernant l'inou– bliable auteur de La Chartreuse de Parme. Cf. la revue « Studi Francesi », n° 51 (1973), p. 600.
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