BASA

124 Michèle Jaccod senter en 1972, dans un délai incroyablement bref, sa thèse sur La vie religieuse populaire dans le Haut Val d'Aoste en 1786, qui fut jugée, unaniment, digne du plus grand éloge. J'avais l'intention de publier intégralement cctte thèse dans le tome VII des Recherches sur l'an– cienne liturgie d'Aoste et les usages religieux et populaires valdotains. Malheureusement, ce tome n'a jamais vu le jour, la collection des Recherches ayant forcément du s'interrompre en 1976. Quod differtur, non aufertur, et dans l'espoir de parvenir un jour à éditer intégralement cet ouvrage méritant, je me suis permis, avec le consentement de l'auteur, que je remercie ici vivement, d'insérer dans ce Bulletin, sous un titre conventionnel, deux chapitres qui me paraissent bien significatifs et très opportuns en ce moment de revivi– scence des études concernant la religiosité populaire. Telle n'était certainement pas l'atmosphère qui régnait en 1968-69, lorsque je décidai d'entreprendre la collection des Recherches. Alors, une « furie iconoclaste » semblait vouloir faire tabula rasa de ce qui restait encore des usages religieux locaux. Et meme dans le domaine de la recherche, il m'a fallu (je dois bien l'avouer), un certain courage pour faire face, sur le plan locai, à une incompréhension presque généralisée, vers des phénomènes qui ne paraissaient plus dignes d'une attention scientifìque. La savante contribution de M 11 e Jaccod, voit donc le jour au bon moment. Solidement fondée sur des sources de première main (en plus des Etats des Paroisses, l'auteur a aussi minutieusement examiné les actes des V isites pastorales et les registres paroissiaux), l'enquete de M 11 e Jaccod se révèle d'une richesse extraordinaire. En ce qui concerne la vie liturgique et paraliturgique des paroisses prises en considération, aucun aspect, aucun détail n'ont été négligés. Il en résulte un cadre d'une grande perfection, s'appuyant à une métho– dologie sure et exemplaire . Il ne pouvait en etre autrement, attendu que la thèse a été personnellement suivie par M.B. Grosperrin et M.J. Lovie. Dans l'impossibilité évidente d'embrasser le diocèse entier, l'au-

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