BASA
130 Michèle ]accod fourni à l'Evèque l'occasion de prendre des « informations sur les mreurs du peuple ». 1 On voit d'abord quelques paroisses signaler des activités quoti– diennes, comme l'Angelus, appel journalier à la prière, à laquelle étaient rattachées des indulgences, comme en témoigne l'état d'Avise, où le curé mentionne « les indulgences de l'Angelus qu'on dit jour– nalièrement trois fois par jour, je pense qu'elles sont universeles (sic) dans la chrétienté et perpétuelles » · 2 • Ordinairement 3 , le curé est chargé de veiller à ce que les cloches retentissent trois fois par jour: à Pré-Saint-Didier, il devra rétribuer le marguillier pour ce travail 4 • Mais l'acte principal du culte est l'assistance aux oflices domi– nicaux. Aux yeux du peuple 5 , comme à ceux du clergé et du gouver– nement lui-mème, c'est la manifestation essentielle de la vie religieuse. Un extrait des Patentes Royales pour la sanctification des fétes, pro– mulguées en 1767, en apporte la preuve: « l'Eveque d'Aoste a, par son Mandement publié l'année dernière, diminué, de Notre agrément, le nombre des fètes dans la vue qu'on observe plus religieusement les saints jours du dimanche et les autres fètes conservées » 6 • L'horaire des oflices dominicaux est soigneusement établi par 1 Ollomont, Visites Pastorales 1786, p. 55. Des renseignements complé– mentaires sont fournis par J .-A. Due, Histoire de l'Eglise d'Aoste, tome IX, p. 14. L'Eveque enjoint aux curés de lui donner, « à l'occasion de la visite pastorale, les noms de ceux qui n'ont pas satisfoiit au devoir pascal, des époux qui vivent en discorde et des personnes scandaleuses ». 2 Av;ise, voi. I, folio 43 recto. 3 Lors de la fìxation de la portion congrue, le curé de Roisan fut déchargé de faire sonner l'Angelus, moyennant certains abandons (voi. IV, folio 10 recto). 4 Pré-Saint-Didier, voi. IV, folio 5. 5 Les habitants de Planava!, à Arvier, se sont décidés à créer une rectorie afìn d'avoir auprès d'eux un ministre du culte chargé « d'exercer toutes les fonc– tions curiales ». La pnincipale raison de cette érection réside dans l'éloignement de ce village par rapport à l'église paroissiale. Cet exemple témoigne du besoin qu'éprouvruit 1a population d'avoir une vie religieuse commune régulière (voi. I, f. 61r). 6 P.-E. Due, Le Clergé d'Aoste au XVIIJ~m• siècle, p. 205.
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