BASA
Pratiques de dévotion en Vallée d'Aoste au XVIII' siècle 131 l'Eveque: au cours de la visite pastorale d'Avise, Mgr Solar fut requis par le curé et le conseil de la communauté de donner ses directives à ce sujet: il décréta que « depuis le 1 er mai jusqu'à la Toussaint la messe matinière sera célébrée à 6 heures du matin 7 , la messe de la paroisse à 9 heures aussi du matin et les Vepres à 2 h. , et depuis la Toussaint jusqu'au dit 1 er mai de l'année d'après, la messe de la paroisse à 10 heures, les Vepres à 3 heures et la messe matinière jusqu'à la St André à 7 heures » 8 • Les horaires s'adaptent donc aux saisons. L'Eveque tient compte des réalités quotidiennes et des exigences de la vie rurale. Il tente de les concilier avec les obligations religieuses, afìn de permettre aux paysans d'assurer les unes sans négliger les autres 9 • N'oublions pas, dans ce pays de montagnes, les difiicultés éprouvées par les habitants de certains hameaux éloignés de l'église paroissiale pour se rendre aux ofiices divins en période d'hiver. La question se pose donc de la fréquentation les ofiices domi– nicaux. A défaut d'indications chiffrées, il est impossible le donner une statistique de la pratique régulière. Selon toute probabilité, la communauté dans son ensemble 10 devait se réunir ce jour-là dans la 7 A Saint-Pietre, suite à la requète adressée à Mgr Solar par le curé et la communauté, le prélat fixa un horaire différent de celui d'Avise : la grand'messe ce célèbrera en été à 8 h., en hiver à 9 h; les Vèpres auront lieu à 15 h. pendant la bonne saison et à 14 h. 30 à la mauvaise saison. Il n'est pas parlé de « messe matinière », aussi ne sa1t-on pas si elle existait dans toutes les paroisses. La présence du v.icaire soulageait le travail du curé, mais aucun document ne définit son ròle e:x;act. 8 Avise, Visites Pastorales 1786, n° 8, p. 375. 9 Mgr de Sales, conscient des problèmes occasionnés par la multiplicat.ion des fètes chòmées, avait été amené à en diminuer le nombre, afin de laisser à « Nos sujets, ses Diocésains, plus de jours libres pour vaquer à leurs travaux ordinaires » (P.-E. Due, op. cit., p. 205, oitant les Patentes Royales pour la sanctification des fétes ). 10 Les renseignements fournis par les sources demeurent pratiquement nuls, mais quelques indications sont données de façon indirecte: à Arvier, par exemple, les procureurs, après avoir été élus par le conseil, sont ensuite proposés au curé
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=