BASA

132 Michèle ]accod petite église paroissiale, pour satisfaire au précepte de l'Eglise. Le gouvernement apportait d'ailleurs son appui: « les dimanches et fetes commandées par l'Eglise seront régulièrement observés par toutes sortes de personnes, Nos sujets ou étrangers, qui se trouveront où l'observance en aura été ordonnée » 11 • Pour favoriser la plus large participation à la messe dominicale, le gouvernement renouvelle, dans ses Patentes Royales pour la sancti– fication des fétes, toutes les interdictions concernant les travaux ser– viles et les activités commerciales auxquels la population pourrait etre tentée de s'adonner pendant ces jours réservés à la prière: « l'on ne pourra les dits jours tenir aucune foire ou marché, ni exercer publi– quement aucun commerce ou trafìc, ni faire aucune ~uvre servile sauf celles qu'une pressante raison de nécessité oblige de faire, après en avoir néanmoins obtenu la permission du curé de l'endroit ou autres supérieurs ecclésiastiques » 12 • Le dimanche et les jours de fete doivent etre consacrés non seule– ment au repos, mais surtout au recueillement et à la prière. Toutes distractions légères sont interdites: « Les jeux, les mascarades et les bals sont défendus les dits jours dans les cabarets et autres maisons dans lesquelles il se vend du vin en détail non seulement pendant les offìces de la paroisse mais encore tout le jour de la fete » 13 • L'Eglise elle-meme, pour décourager la concurrence des cabaretiers, tient en réserve de révères sanctions: l'excommunication, chatiment réservé à ceux qui ne respectent pas cette obligation. Il semble d'ailleurs que « pour qu'il les approuve et les nomme en l'église en présence de tout le peuple... » (vol. I, foJio 15 recto). 11 Patentes Royales... déjà citées, dans P.-E. Due, op. cit., p. 205. 12 Ibid., p. 205. 13 P.-E. Due, op. cit., p. 205. Des amendes sanctionnent toute infraction aux réglements. Elles sont « de 5 livres contre chaque contrevenant, et du double en cas de récidive, et autre peine arbitraire suivant les circonstances ». La peine de prison pouvait sanctionner certains délits, particulièrement contre les caba– retiers qui, en dépit des ordonnances royales, continuaient à exercer leurs activités commerciales ces jours-là.

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