BASA

140 Michèle Jaccod Certaines fétes revétent un caractère plus solennel. A Villeneuve, le jour de Noel, « vers les deux heures après minuit l'on chante ma– tines, la première messe, les laudes à l'aube du jour, la seconde messe età 9 heures la procession, la troisième messe et les secondes vépres » 46 • Le jour des Rois , que solennise chaque paroisse, le curé d'Ollo– mont chante un nocturne de l'office du jour, la grande messe, les vépres après lesquelles il donne la bénédiction du T.S. Sacrement et chante un Libera me, moyennant quoi le peuple fera « une offerte en bled et froment qui est plus ou moins copieuse selon que la récolte de grains a été plus ou moins abondante ad libitum » 47 • La période pascale, par la multiplication des offices et pratiques de dévotion, apparait comme un temps fort de l'année liturgique et témoigne d'une intense activité religieuse. A Valgrisenche, « tous les lundi de caréme on fait chanter tout l'office des morts avec la messe et quatte Libera me outre les premières vépres qu'on chante tout le dimanche » 48 • A Villeneuve, pour les Rameaux, on allait en proces– sion « à la chapelle du bourg où l'on bénit les Rameaux et l'on revient processionnellement à l'église en observant ce qui est prescrit par la rubrique à l'usage d'Aoste » 49 • Au cours de la Semaine Sainte, les offices se multiplient: comme à Rhémes-Notre-Dame, on chante partout 46 Villeneuve, vol. IV, folio 19 recto. A Pré-Saint-Didier, pour Noel, Paques et Pentecote, on chante « les premières vepres soit complies, matines, laudes, la procession avant la messe... ». (Vol. IV, folios 64 et 65). A Derby, on procède de meme (vol. II, folio 27). 47 Ollomont, vol. III, folio 46 verso. 48 Valgrisenche, vol. IV, foglio 27 recto. Nombreuses sont les paroisses à mentionner des coutumes analogues, dont Saint-P,ierre (vol. IV, folio 18). A Valsavarenche, on fait « tous les lundis de careme un anniversaire pour les défunts en disant les dimanches précédenvs les vepres des morts, les laudes, matines et les laudes pro defunctis, la messe et le Libera me, le tout chanté » (vol. IV, folio 13 verso). Chaque famille offre en rétribution deux pains de seigle, le premier et le dernier lundis. 49 Villeneuve, vol. IV, folio 19 recto.