BASA

142 Michèle ]accod Toussaint et le Jour des morts . Le jour des trépassés, la population offrait souvent des pains 55 , sauf l'exception de Morgex, où le curé ne reçoit pas de rétribution pour les offices qu'il célèbre ce jour-là, « matines, laudes et toutes les heures, et ensuite la messe et le Libera me solennel et des stations autour de l'église, et sur le soir on chante aussi les vepres et complies des morts » 56 • On sait que la population participait massivement aux messes dominicales et aux grandes fetes. On ignare si la fréquentation était la meme pour toutes les f.etes chantées. Il reste à étudier la pratique des sacrements, qu'on peut présumer révélatrice de la fai, puisqu'elle concerne chacun d'une façon plus personnelle et plus profonde. LA PRATIQUE DES SACREMENTS Les sacrements jalonnent la vie du chrétien. Tout commence par le bapteme qui introduit l'enfant dans la communauté chrétienne. Il n'est pas toujours aisé de mesurer l'importance que la popu– lation, à la fin du xvnrème siècle, accordait à la cérémonie du bapteme les documents restent avares en renseignements et la consultation des registres de bapteme, d'ailleurs soigneusement tenus à jour et con– servés aux archives ne permet pas de combler cette lacune de façon satisfaisante. On ne peut pas chiffrer non plus le nombre des enfants morts sans bapteme, les registres paroissiaux ne contenant pas d'indication à ce sujet. Il est vraisemblable que le fait devait se produire parfois, puisque Mgr Solar, au cours de la visite pastorale, exige, pour les paroisses qui en sont dépourvues, l'aménagement dans le cimetière 55 Usage signalé à Rhemes-Notre-Dame (vol. IV, folio 16 verso), Pré-Saint– Didier (vol. IV, folio 68), Valgrisenche, vol. IV, folio 19 recto. 56 Morgex, vol. III, folio 36 verso.

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