BASA

144 Michèle Jaccod juillet 1786, et le lendemain il fut enterré dans le cimetière de cette paroisse » 60 • Puis, pour donner toute sa solennité à ce sacrement, l'enfant était porté à l'église. Les registres paroissiaux fourmillent d'exemples sem– blables à celui de Saint-Pierre: « Pierre Joseph de Jean-Antoine Rumiod et de Marie-Françoise sa femme fìlle de Jean-Pierre Lale, du dit Gérard, a été baptisé à la maison à cause du danger pressant et évident de mort prochaine par Jean-Louis fìls de Jean-Louis Chappuy le dix huit de mars de l'année mille sept cent et huittante sept, il a été ensuite le méme jour porté à l'église où l'on a suppléé aux cérémonies omises, il eut pour parrain le méme Jean-Louis qui l'avait baptisé et Marie-Marguerite fìlle de Jean-Antoine Lale pour marraine femme de Jean-Louis dit Gérard » 61 • Les sources ne décrivent jamais le déroulement de la cérémonie et n'ont pas gardé mémoire des coutumes en usage, à part les quelques précisions de Grégoire Dentroux relatives à la paroisse d'Arvier: «le dimanche est le jour choisi de préférence. Le parrain ou la marraine portent eux-mémes leur futur fìlleul. Un enfant de sept à huit ans tient dans ses petites menottes un beau flambeau de cire tout neuf, orné de rubans rouges si le nouveau-né est un garçon, bleus si c'est une fìlle. Après la cérémonie on fait le tour du maitre-autel, ensuite on se rend à l'autel de la Ste Vierge et l'on consacre le nouveau chrétien à la Vierge puissante » 62 . 60 Saint-Nicolas, Registre des sépultures pour l'année 1788, folio 1 recto, dans le volume contenant les actes de 1760 à 1833. 61 Saint-Pierre, Registre des baptèmes pour l'année 1787, folio 2 verso, dans le volume des actes paroissiaux de 1760 à 1834. Pour la mème année 1787, on procède à 29 baptèmes : pour 5 d'entre eux, le curé dut suppléer aux céré– monies omises à la maison. Les exemples analogues abondent dans chaque paroisse : à Oyace, on relève, sur 10 baptèmes, 2 cas identiques pour l'année 1787; à Valgrisenche, 2 cas semblables sont signalés pour les 16 baptèmes de 1786; à Rhèmes-Saint-Georges, en 1786, sur 16 baptèmes, un cas analogue est cité (Recueil des Registres de 1760 à 1833). 62 G. D ENTROUX, Coutumes d'Arvier, p. 99, dans Recherches sur l'ancienne liturgie d'Aoste et les usages religieux et populaires valdotains, tome II, p. 45-48 (texte original publié dans Le Messager Valdotain de 1928).

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