BASA
Pratiques de dévotion en Vallée d'Aoste au XVIII• siècle 145 L'ensemble des documents d'époque met donc surtout l'accent sur la nécessité et la valeur du rite: baptiser le plus tot possible, afìn d'écarter tout risque de se voir exclu de la communauté chrétienne par la mort sans bapteme . La seconde étape de la vie du chrétien est marquée par l'admission aux sacrements de pénitence et d'eucharistie. Les sources demeurent, là encore, relativement discrètes, n'apportant pas de détails sur les périodes choisies ni sur les rites pratiqués . Seuls quelques points surs émergent de cette imprécision . On peut notamment déterminer l'age auquel les enfants étaient admis à s'approcher de l'autel pour com– munier. C'est vers l'age de sept ans qu'on les acceptait ordinairement à la Table Sainte, après un examen destiné à juger de leur maturité spirituelle 63 • A Valgrisenche, on « accorde aux enfants de famille la demi-sépulture que lorsqu'ils ont été reconnus capables de recevoir les sacrements de pénitence et d'extreme-onction » , c'est-à-dire environ à l'age de sept ans » 64 • Le curé de Valsavaranche sera tenu à « moitié– sépulture » pour les enfants de famille, « soit mariés ou non qui ont atteint l'age de sept ans qu'on est obligé de confesser, d'administrer l'extreme-onction ou porter le viatique (s'il est en état) » 65 . Si, dans la majorité des paroisses, les enfants agés de sept ans accomplis devaient etre enterrés avec les égards dus aux « demi– sépultures », on ne peut cependant en déduire qu'ils étaient admis partout à la communion dès l'age de sept ans 66 , car le curé de Saint– Nicolas signale qu'il est tenu de procéder aux offìces de demi-sépulture « pour les enfants de famille qui ont atteint l'age de raison soit l'age 63 Rhemes-Saint-Georges, vol. IV, folio 25 verso, seul cas mentionné. 64 Valgrisenche, vol. IV, folio 34 verso. 65 Valsavarenche, vol. IV, folio 15 verso. A Saint-Nicolas, les registres paroissiaux de décès mentionnent pour l'année 1786 le cas d'un enfant de 10 ans muni des sacrements de pénitence et d'eucharistie (Recueil des années 1760- 1833). A Rhemes-Saint-Georges, on relève en 1786 un cas analogue pour un enfant de 8 ans (Recueil de 1760 à 1833 ). 66 Mais c'est le cas, entre autres, de Valgrisenche, Saint-Oyen, Avise, Ollo– mont, Courmayeur, Morgex, Rhemes-Notre-Dame et Saint-Georges, Sarre.
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