BASA

Pratiques de dévotion en Vallée d'Aoste au XVIII' siècle 147 pris des informations sur les mreurs du peuple, sur l'administration de l'église tant pour le spirituel que pour le temporel... 70 • La religion marquait de son empreinte chacun des grands moments de la vie humaine: elle consacrait solennellement l'institution du mariage. Avant de s'engager définitivement, les futurs devaient se confor– mer à la coutume des fiançailles ecclésiastiques. Grégoire Dentroux a glané quelques renseignements: « les fiancés viennent trouver le curé et lui déclarent que tel jour on viendra pour les fiançailles . Ordinai– rement, c'est toute la paroisse qui accompagne les futurs époux à cette cérémonie. Epoux, parents, amis ne feront qu'un autour de la table pour le repas des fiançailles » 71 , tandis que l'état de Saint-Rémy signale que le curé recevait à cette époque un mouchoir, coutume assez répandue dans les paroisses de la Haute Vallée d'Aoste 72 • Durant les semaines qui précèdent la cérémonie nuptiale, le curé publie « par trois dimanches différents, les promesses de mariage », sur le modèle décrit dans les registres paroissiaux de Saint-Nicolas: « après avoir proclamé dans l'église de cette paroisse par trois jours de dimanches et au grand concours du peuple les promesses de mariage faites entre Joseph Nicolas fils à feu Nicolas Pantaléon Montovert d'une part, et Marie-Joseph fille de vivant Jean-Baptiste Cerlogne d'autre part, tous deux de la présente paroisse n'ayant eu connaissance d'aucun empechement, les dits Joseph Nicolas Montovert et Marie-Joseph Cerlogne s'épousèrent à la face de l'église le jour deuxième du mois de mai mille sept cent huittante six en presence de Pierre-Antoine feu Jean-Baptiste Gerbore et de Pietre feu Jean- 70 Acte de Visite Pastorale de Cogne, p. 5, 1786. La visite pastorale de l'Eveque était précédée pax une lettre du prélat annonçant sa venue et dans laquelle il donne ses instructions. Les visites pastorales se déroulent toutes sur le meme modèle. 71 G. DENTROUX, Coutumes d'Arvier, op. cit., p. 99. 72 Saint-Rémy, vol. IV, folio 37. A Etroubles, le curé reçoit un mouchoir. Cet usage est déjà établi depuis longtemps, d'après ce qu'en dit le curé Brunod en 1782; cf. F. MARTINET, La paroisse d'Etroubles, p. 63.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=