BASA

154 Michèle Jaccod concerne les sépultures d'adultes, par la présence des confréries. Les confrères et sreurs accompagnent le défunt lorsque celui-ci est l'un des leurs. Au cas contraire, il fallait que le disparu ait pris des dispo– sitions dans son testament s'il désirait la présence des confrères à sa sépulture. Parmi les multiples exemples qui gardent le souvenir de ces cérémonies hautes en couleurs, retenons le cas des femmes aggré– gées à la confrérie du Rosaire de Morgex: elles « portent une espèce de manteau de toile blanche et un voile blanc sur la tète et s'habillent ainsi lorsqu'elles assistent en corps ... à quelques sépultures » 96 et des confrères du T .S. Sacrement de La Thuile, qui revètent leurs habits de pénitents pour accompagner un confrère à sa dernière demeure 97 • Quel que soit le type de sépulture, la liturgie funèbre se déroule pratiquement sur le mème modèle dans chaque paroisse, modèle que l'état de La Thuile reflète assez bien pour les sépultures entières: le curé est tenu aux obligations suivantes: « la levature faite, chemin faisant chanter les répons de l'office des morts selon le rituel d'Aoste 98 • Arrivés à l'église, chanter tout l'office des morts, la messe et l'obit 99 , donner baiser l'étole à l'offertoire de la messe à tous les parents du 96 Morgex, vol. III, folio 23 verso. 97 La Thuile, vol. III, folio 19 verso. La courume est signalée à peu près partout. 98 A Rhemes-Saint-Georges, le curé procède à la levée du corps de la façon suivante: « en récitant le Miserere, le De profundis, l'oraison, en allant et en revenant il chante les répons de l'office des morts et enfìn un nocturne du dit office des morts avec les laudes » (vol. IV, folio 30 recto). A Saint-Nicolas, le pretre « est obligé de chanter dans la route (le plus souvent seul) au moins un nocturne avec les laudes de l'office des morts mais il y ajoute d'autres prières suivant la distance » (vol. III, folio 36 verso). A Valsavarenche, « outre les prièrcs prescrites, on chante un nocturne avec les laudes de l'office pro defunctis » (vol. IV, folio 15 recto). 99 A Ollomont, on célèbre la messe de Requiem in die obitus et ensuite les prières portées par le rituel romain, titre De obsequiis (vol. III, folio 50 verso). A Rhemes-Notre-Dame, l'usage consiste à dire la messe à haute voix, « précédée des matines et laudes suivie d'un Libera me» (vol. IV, folio 18 recto). A Roisan, on fait les vigiles, la messe et le Libera me (vol. IV, folio 37).

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