BASA
Pratiques de dévotion en Vallée d'Aoste au XVIII• siècle 155 défunt; la messe finie, l'enterrement avec toutes les prières prescrites par le dit rituel » 100 • Dans chaque paroisse, l'office funèbre connait ensuite bien des prolongements. La mémoire du défunt est rappelée à la communauté par les services du septième et du trentième jours, puis de l'anniver– saire, qui consistent à chanter « tout l'office des morts, la messe avec le baisement de l'étole et après la messe le Libera me et l'absoute sur le tombeau du défunt » 101 • Outre les prières que la famille ou les confréries (si le défunt en était membre) peuvent faire dire, le curé, dans toutes les paroisses, est tenu de faire pendant 52 dimanches consécutifs à dater de l'enter– rement des « stations » sur tombeau du disparu (Recorderis ) 102 • Dans quelques localités, la coutume veut que l'on fasse, pendant trente jours après l'enterrement, des stations à l'intention du défunt, par exemple à Saint-Pierre: le curé doit « faire pendant trente jours dès celui de l'obit une station et absoute devant l'autel du Rosaire de meme que tous les dimanches de l'année à l'issue de la grand' messe » 103 • Les honoraires des demi-sépultures n'atteignant que la moitié de 100 La Thuile, vol. III, folio 49 verso. 101 La Thuile, vol. III, folio 49 verso. Dans beaucoup de localités, on procède de la meme manière. Dans quelques paroisses c'est un peu différent: à Sarte, on dit la messe avec tout l'office des morts, à l'exception du septième où la messe avec tout l'office des morts, à l'exception du septième où l'on ne célèbre qu'un nocturne, les laudes, la messe et le Libera me (vol. IV, folio 38). A Rhemes-Notre-Dame, la messe du septième est célébrée à haute voix, celle du trentième et de l'aniversaire se dit à voix basse, mais toutes sont précédées des ma!Jines et laudes et suivies du Libera me (vol. IV, folio 18 recto). 102 Cet usage est invariable dans toutes les paroisses de la Haute Vallée d'Aoste. A Sarre, toutefois, le pasteur est « dispensé de faire le Recorderis les dimanches qu'on chante les matines » (vol. IV, f. 18 recto). 103 Saint-Pierre, vol. IV, folio 17. Les états de Villeneuve (vol. IV, folio 21), Morgex (vol. III, folio 37 verso), Saint-Rémy (vol. IV, folio 37) signalent le meme usage. A La Thuile, les stations (où l'on récite un répons de l'office des morts avec l'absoute) n'ont lieu que pendant neuf jours consécutifs (vol. III, folio 49 verso).
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