BASA
158 Michèle Jaccod les hommes et une demie livre pour les femmes 115 • Dans toutes les paroisses, le luminaire dù pour les sépultures d'enfants est beaucoup moins conséquent: à Bionaz, il consiste en deux chandelles 116 , à Courmayeur en quatte chandelles qui valent «ad summum 1 sol cha– cune » 117 ; à Saint-Oyen, il se compose de cinq cierges 118 • D'ordinaire, c'est le curé qui fournit le luminaire utilisé dans ces circonstances. On s'en sert non seulement pendant les of!ices, mais encore tout le temps que durent les stations dominicales sur le tombeau du défunt. A Arvier, «le flambeau reste entre les mains des parents pour assister tous dimanches de l'année aux recordements, ensuite il appartient au curé, comme aussi toutes les chandelles immédiatement après le chantal, desquelles il en donne une aux parents, sans qu'ils soient maitres de la choisir eux-memes » 119 • Le luminaire revient de droit au curé, qui doit l'utiliser pour les besoins quotidiens de l'église. A Valgrisenche, on signale qu'il doit fournir la cire « tant pour les jours ouvriers que pour les jours de fetes, tant pour lui que pour tout autres pretres ou religieux qui pourrait célèbrer la messe dans son église » 120 • 115 Valgrisenche, vol. IV, folio 29 verso. La meme quantité de cire est exigée à Pré-Saint-Didier (vol. IV, folio 74). 116 Bionaz, vol. I, folio 2. A La Thuile (vol. III, folio 50 verso) et à Pré– Saint-Didier (vol. IV, folio 75), le luminaire dli à cette occasion est de trois chandelles. 117 Courmayeur, vol. II, folio 44 recto. C'est aussi la contribution d'usage à Derby (vol. II, folio 32) et Allein (vol. I, folio 5 verso). 118 Saint-Oyen, vol. III, folio 9. 119 Arvier, vol. I, folio 22 recto. Dans certaines paroisses, les parents avaient l'habitude d'emporter chez eux le luminaire dont ils se servaient chaque dimanche lors des stations. Mgr Solar, pour prévenir des abus, donne des ordres pour faire cesser cette pratique, par exemple à Saint-Nicolas: « plus nous ordonnons que le luminaire qui sera fourni à toutes 1es sépultures, meme à celles des enfants, reste à l'église sans que les parents en puissent rien emporter » (Visites Pastorales 1786, n° , p. 382). La meme prescription figure dans l'acte de visite de Valsavarenche, n° 15, p. 266. 12 0 Valpelline, vol. IV, folio 29 verso.
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