BASA
160 Michèle Jaccod Camme on l'a constaté à l'analyse, les documents insistent sur l'aspect forme! et pratique des choses, jamais sur le contenu des actes sacramentels de l'Eglise. Ils décrivent les temps forts de la vie parois– siale dans leur aspect visible avec tous les problèmes concrets d'age, de rétribution, de déroulement qu'ils impliquent. Ils peuvent cependant révéler certains aspects de la vie religieuse de l'époque si l'on considère l'empressement des familles à baptiser leur progéniture, l'age précoce de la communion, l'engagement solen– ne! du mariage et le dense réseau de rites et de prières qui entoure la mort du chrétien. II La sanctification des dimanches et fetes et la fréquentation des sacrements donnent de sùrs indices de la vitalité religieuse, mais l'enracinement de la fai s'exprime encore dans le culte des saints et les dévotions qui s'y rattachent. On a piacé de nombreux édifìces sous leur vocable; on pratique le culte des reliques; on célèbre des offices en leur honneur; on organise des processions ... Voilà autant de preuves de l'attachement que leur porte la population. L'examen des sources nous a conduit à penser qu'il serait fasti– dieux d'accoler à chaque saint la liste des diverses manifestations de son culte. Il semble qu'un classement des documents par grands thèmes puisse donner une image plus suggestive de la réalité. Trois idées directrices ressortent de la masse de documents: d'abord, de multiples dévotions sont liées aux préoccupations concrètes des habitants (acti– vités agraires et artisanales, problèmes de santé ...); puis des coutumes populaires révèlent l'intensité du culte marial; enfìn les dévotions christologiques s'expriment notamment dans les activités des con– fréries du St Sacrement.
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