BASA

162 Michèle ]accod passion selon saint Jean pour la conservation des fruits de la terre» 125 • La coutume de faire des neuvaines aux mèmes fìns est également assez répandue 126 • A Valsavarenche, « tous les printemps, on fait une neuvaine, c'est-à-dire une messe de dévotion pendant 9 jours de suite excepté le dimanche, le premier jour si le temps le permet une pro– cession d'environ une heure, la messe chantée, la bénédiction ainsi que les derniers jours, et les autres jours la messe et la bénédiction selon le concours du monde». A Villeneuve, les paroissiens demandent chaque année deux neuvaines: «l'une vers le milieu de l'hiver et l'autre au commencement du printemps pour la conservation des fruits de la terre » 127 • Des processions complètent passions et neuvaines. Dans la majorité des paroisses, les états signalent celles de St-Marc et des Rogations. Elles se déroulent avec plus ou moins de faste selon les lieux. A Ollo- 125 Villeneuve, vol. IV, folio 19 recto. Dans certaines paroisses, l'ensemble de la population participait à la rétribution allouée au curé pour les prières. Ainsi, à Valsavarenche, chaque famille donne 2 sols et 6 deniers (vol. IV, folio 13 verso). Assez souvent, le curé ne percevait rien pour cette tache: pour cette raison, et vu le caractère contraignant de ces prières, qui se faisaient quotidien– nement, un certain nombre de pasteurs obtinrent d'en etre déchargés lors de la fixation des portions congrues. A Avise, le curé, moyennant l'abandon de 25 livres, fut exempté de se rendre aux montagnes afin d'y bénir le bétail et de réciter la passion (vol. I, folio 101 recto); le meme cas se retrouve à Saint-Rémy (vol. IV, folio 33 ). Beaucoup de curés firent appel à Mgr Solar afin qu'il fixe les honoraires de ces prières: à Valgrisenche, on donnera 8 livres par an (Visites Pastorales 1786, n° 12, p. 321); de meme à Valsavarenche (ibid., n° 17, p. 267). A Derby, on fixa les honoraires à 15 livres (ibid., n° 13, p. 327). 126 Valsavarenche, vol. IV, folio 13 verso. La meme coutume est mentionnée à Rhemes-Notre-Dame (vol. IV, folio 16 verso), Morgex (vol. III, folio 36 verso), Courmayeur (vol. II, folio 40 verso), Saint-Nicolas (vol. III, folio 32 verso), Introd (vol. III, folio 24 verso), Pré-Saint-Didier (vol. IV, folio 67) , Saint-Oyen (vol. III, folio 7). A Oyace (vol. III, folio 15) et Valpelline (vol. IV, folio 16 verso), ces neuvaines présentent un caractère extraordinaire et ne se pratiquent qu'en période de calamités. 127 Villeneuve, vol. IV, folio 19 recto. A Saint-Rémy, l'état de la paroisse signale un cas identique (vol. IV, folio 34).

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