BASA

Pratiques de dévotion en Vallée d'Aoste au XVIII• siècle 167 A Ollomont, les fìdèles prient en cortège jusqu'au Col du Grand– Saint-Bernard 145 • Enfìn les processions générales qui convergent vers la Cité pré– sentent un coté beaucoup plus spectaculaire, toutes les paroisses se réunissant pour implorer St Grat dont elles vont vénérer les reliques à la Cathédrale. Elles avaient lieu en temps ordinaire afìn d'implorer de sa bienveillance la protection des moissons, mais plus particuliè– rement « lorsque les campagnes étaient menacées par des pluies trop prolongées, désolées par la sécheresse ou dévastées par les insectes » 146 • Les populations avaient conscience, à l'époque, de la défaillance de tous les remèdes humains et mettaient leur confìance dans la sup– plication publique. Les autorités épiscopales tout en controlant ces manifestations, les encourageaient: par exemple, en 1788, Mgr Solar invite. tous ses diocésains à observer un jour de jeune et à faire dans chaque paroisse ce meme jour du 23 mai une procession afìn d'obtenir la pluie nécessaire aux campagnes » 147 • Notre Dame «de là l'eau » (chapelle de Pont Suaz - midi de la Ville - où la B.V. Mal'ie est honorée sous le titre de sa Pitié » (P.-E. Due, Culte de St Grat, op. cit., p. 7). A Valpelline, l'état de la paroisse signale le mème usage (vol. IV, folio 16 verso), de mème qu'à Villeneuve (vol. IV, folio 19 recto). 145 Ollomont, vol. III, folio 47 recto. 146 P.-E. Due, Culte de St Grat, op. cit., p. 4. L'auteur note que ces pro– cessions n'avaient lieu que lorsque « Je syndic de 24 communes au mois » en avaieint fait la demande. « Le mardi des Rogations était d'ordinaire le jour fixé pour l'arrivée de ces processions générales à la Cathédrale. Mais outre ce jour-là, .elles se sont répétées jusqu'à trois fois la mème année, sans préjudice encore d'autres processions supplémentaires sur le <territoire de Chesallet (chapelle de St Joconde) à celle de N.D. de Pitié dite du Pont Suaz... ». « Quelques paroisses les plus voisines d'Aoste faisaient leurs processions générales le mercredi des Rogations, par un réglement à part » (c'est le cas de Villeneuve, vol. IV, folio 19 verso). 147 P.-E. Due, Culte de St Grat, op. cit., p. 32. En 1790, à la suite d'une requète adressée « par Villeneuve conjointement à 10 autres paroisses », l'Evèque ordonne « un jeune de trois jours et donne la formule d'une bénédiction de la campagne contre les lisets (larve de la vigne) et ·autres insectes qui la rava– geaient » (ibid., p. 34). Le 5 janvier 1796, le prélat prescrit « à tout le clergé

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