BASA
Pratiques de dévotion en Vallée d'Aoste au XVIII• siècle 177 L'ampleur du culte marial prend mème un caractère institutionnel dans les nombreuses confréries du Rosaire 191 • Leur vitalité et leur bonne marche reposent pour beaucoup sur le curé, camme le montre l'exemple relevé à Saint-Pierre: « Aujourd'huy, le soussigné curé actuel qui s'est donné le soin d'augmenter depuis quelques années le nombre de ces confréries du Rosaire, se donnera aussi par devoir celuy d'assembler les nouveaux confrères et d'exécuter à la lettre les sages réglemens de Monseigneur ... à l'article des confréries en vue de perpétuer les grands avantages spirituels de cette confrérie » 192 • Les confréries du Rosaire accueillent indifféremment hommes et femmes 193 • Avant d'ètre intégrés au corps des confrères et sceurs, le candidat doit se plier à la cérémonie de réception, selon le rite décrit à La Thuile: « le curé leur fait la réception de l'habit blanc se servant de certaines prières tirées d'un vieux formulaire » 194 • 191 Quelques états signalent d'auvres confréries érigées en l'honneur de la Vierge Marie: à La Saile, ceHe de Notre-Dame d'Oropa, érigée en 1735, unie à la confréiiie de St Antoine de Padoue, n'a qu'une activité réduite, consistant en «un chantal annuel et à metre (sic) deux chandeles (sic) sur l'autel » (vol. III, folio 21 verso). A Saint-Rémy, il existe une confrél'ie du Mont-Carmel qui possède un autel collatéral dans l'église paroi~siale, érigé sous le vocable de N.D. du Mont-Carmel et dont les charges seront « de faire le luminaire pour le second dimanche de chaque mois avec deux flambeaux pendant le canon de la messe et pendant qu'on chante les litanies de la Vierge après la messe» (vol. IV, fo1io 26). 192 Saint-Pietre, vol. IV, folio 14. Le ròle important du curé pour le rayonnement spirituel de ces confréries est attesté dans d'autres états. A Ollo– mont, « le dit Rd recteur doit fare attentif à veiller que tous les confrères et sceurs aggrégés en dite confrérie en observent les règles et statuts dont il doit faire de temps en temps la lecture conjointement aux indulgences qui sont attachées à leur observation, afin d'en ranimer la Ste observance et leur pré– mitive ferveur » (vol. III, folio 17 verso). 193 L'état de Courmayeur signale cependant une exception: la confrérie du Rosaire de cette paroisse se compose seulement de femmes (vol. II, folio 20 recto). 194 La Thuile, vol. III, folio 21 recto. L'habit blanc était de rigueur dans chaque confrérie du Rosaire. A Villeneuve, il existe une espèce de confrérie ni érigée canoniquement ni approuvée, elle est composée de quinze filles repré– sentant les quinze mystères de la Ste Vierge, elles portent tous les premiers
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