BASA

178 Michèle Jaccod Les manifestations religieuses des confréries du Rosaire sont, à quelques nuances près, les memes dans chaque paroisse 195 • Partout où la confrérie est implantée, le premier dimanche de chaque mois lui est plus spécialement réservé: à La Thuile, «la dite confrérie fait célébrer et chanter la messe à l'autel du Rosaire tous les premiers dimanches de chaque mois et pour cela elle donne au curé la rétri– bution de 12 livres » 196 • Parfois on chante les litanies de la Ste Vierge 197 , et on fait une procession après les vèpres « tous les premiers dimanches de chaque mois et les cinq fètes principales de la Vierge qui sont la Purifìcation, l'Annonciation, l'Assomption, la Nativité et la Conception » 198 • Dans toutes les paroisses, ces cinq fètes sont bien dimanches l'habit blanc » (voi. IV, folio 11 recto) . A Morgex, les sreurs du Rosaire portent « une espèce de manteau de toile bianche et un voile blanc sur la tete » (voi. III, folio 24 recto). Le nom de chaque confrère est inscrit dans un livre destiné à cet effet: par exemple à Ollomont, «le Rd recteur est tenu d'avoir un livre propre que la confrérie lui foumira où il aura soin d'inserire les confrères et sreurs admis dans le corps des dites confrér~es » (voi. III, folio 18 recto). 195 L'état d'Oyace (où les confréries du Rosaire et du St Sacrement sont réunies) est le seul cependant à mentionner le fait suivant : le curé « récite avant la messe à haute voix et avec les confrères, tous les premiers et troisième diman– ches de chaque mois, le Rosaire au pied du grand autel (n'ayant pu les porter eux-memes à le faire ensemble à !'alternative et à voix intelligible eu égard que la confrérie n'a encore aucun livre pour réciter l'office» (voi. III, folio 13 ). 196 La Thuile, voi. III, folio 25 verso. A La Salle, «le Rd Curé comme recteur de la confrérie doit faire célébrer tous les premiers dimanches de chaque mois avant la messe paroissiale une autre messe chantée et appliquée à l'autel de Notte-Dame» (voi. III, folio 15 verso). A Courmayeur, ces messes de dévo– tion à Marie se célèbrent à voix basse (voi. II, folio 23 recto). 197 A Saint-Rémy, «la dite confrérie est en usage de faire chanter les litanies de la Vierge au pied de l'autel et lorsque le temps le permet autour de l'église tous les premiers dimanches et les fetes de la Vierge » (voi. IV, folio 25). L'usage de chanter les litanies n'apparait pas dans tous les documents, par exemple à Villeneuve, Introd, Saint-Nicolas, Bionaz, Arvier... 198 La Thuile, voi. III, folio 25 verso. A Mmgex, on relève l'usage suivant : le dimanche, «il y a encore le Stabat qu'on chante après qu'on a donné la béné– diction du T.S. Sacrement au retour de la procession, on ne sait pourquoi on donne la bénédiction ce jour-là » (voi. III, folio 26 verso).

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