BASA

Pratiques de dévotion en Vallée d'Aoste au XVIII• siècle 183 mois de l'année et toutes les fètes solennelles pour y réciter à haute voix l'office avant les fonctions de l'Eglise et après les vèpres de la paroisse, plus ils s'habillent de mème que les sceurs pénitentes tous les troisièmes dimanches à la messe qu'ils servent en habits de péni– tents et le Très Saint Sacrement toujours exposé, et on le porte en procession accompagné de cierges ou flambeaux après la messe et vèpres on donne chaque jour la bénédiction » 213 • De plus, la présence des confrères et sceurs est requise à toutes les fètes comportant l'adoration de l'Eucharistie. On célèbre notam– ment avec une solennité toute particulière, dans chaque paroisse, le jour de la Fète-Dieu . Le curé de Pré-Saint-Didier énumère ses obliga– tions pour ce jour-là: « premières vèpres la veille, matines, laudes, les petites heures savoir tierce, sexte, nones, la messe, vèpres et complies et encore la bénédiction du Très St Sacrement » 214 • Dans quelques paroisses, la Fète-Dieu ouvre, pour les membres de la con– frérie, une période d'intense activité religieuse, comme en témoigne 213 Derby, vol. II, folio 15. A Oyace, on fait les mèmes offices en chantant au cours de la procession le Pange lingua (vol. III, folio 13). A Ollomont, la bénédiction est suivie de la récitation «d'un Pater et d'un Ave pour le repos de Germain Rosset, insigne bienfaiteur des dites confréries, un Pater et un Ave pour les autres bienfaiteurs tant vivans que trépassés enr6lés dans la confrérie » (vol. III, folio 18 verso). A Villeneuve, l'état signale un cas particulier: «par acte de fondation de dite confrérie sus mentionnée, elle est obligée de faire chanter la messe du St Sacrement le troisième dimanche de chaque mois et la messe du St Nom de Jésus le second dimanche de chaque mois ». Les offices du troisième dimanche se célèbrent comme dans les autres paroisses, mais «par acte de fondation chaque second dimanche du mois ainsi que le jour de la Circoncision de Notre-Seigneur, à l'issue des vèpres l'on fait la procession de Jésus pendant laquelle on chante les litanies de ce St Nom » (vol. IV, folio 10 recto). 214 Pré-Saint-Didier, vol. IV, folio 66. A Derby, les confrères « s'habillent le jour de la solennité du Corps de Dieu et pendant l'octave, à l'office de none, le Très St exposé comme à la bénédiction que l'on donne après l'office, deux confrères avec leur habit de pénitent se tiennent au bas de l'autel et deux sreurs pénitentes au bas du chreur avec un cierge à la main pour adorer le T.S. Sacre– ment » (vol. II, folio 16).