BASA

192 A. Donne! par conséquent trois ans avant sa mort: un petit cahier (larg. 14,5 x haut . 21 cm) muni d'une double couverture, de 24 pages; origina! autographe qui appartient à l'Hoirie de Maurice Gross ("f 1980 ), à Salvan, auquel il est parvenu par les descendants de la mère de Jean– Pierre Squinabol, née Bochatay. Jean-Pierre Squinabol est donc né à Salvan, en 1803, fìls ainé de Jean-Charles, maitre maçon, et de Marie Bochatay, son épouse, bourgeoise de la commune. Il fréquente l'école primaire durant quelques hivers. Puis, durant l'été, il est placé dès l'age de onze ans en qualité de berger dans des villages de la commune de Salvan et mème dans un paturage de Gignod en vallée d'Aoste, alors que, l'hiver, Jean-Pierre et ses frères vont mendier dans le Bas-Valais. Dès 1821, il est employé camme marmiton, puis camme voiturier, au Saint-Bernard. En 1824, à 21 ans, il retourne à l'école primaire pendant six mais; cet apprentissage le met en mesure d'enseigner à son tour durant quatte hivers dans les villages de la commune, ce qui ne l'empèche pas de travailler, l'été, à la fonderie de Sixt, dans la vallée du Giffre en Haute-Savoie, à Monthey, enfìn à Salvan avec son père qui l'initie au métier de maçon. En 1829, engagé en qualité de valet de chambre à Loèche-les– Bains, il rencontre le colonel Louis-Grégoire de Kalbermatten, de Sian, alors commandant des Cent-Suisses de la garde du roi de Sardai– gne, Charles-Félix. Le colonel le prend à son service personnel. L'année suivante, Jean-Pierre parvient à faire enròler dans les Cent– Suisses son frère Maurice-Joseph, de deux ans son cadet, lequel en 1831 fait partie du convoi qui escorte la dépouille mortelle du roi Charles-Félix, jusqu'à l'abbaye de Haute-Combe, au bord du lac du Bourget, pour la déposer dans la sépulture des princes de la maison de Savoie. Vers la fin de l'année 1831, apprenant que le nouveau roi, Charles-Albert, va licencier la compagnie des Cent-Suisses et a décidé la formation, pour ses palais, de quelques portiers choisis dans cette compagnie, Jean-Pierre Squinabol fait recruter à cet effet son frère Maurice-Joseph. Celui-ci accomplira toute sa carrière en qualité de