BASA

194 A. Donne! de commis de bureau au ministère des Affaires étrangères; en 1850, il est nommé « huissier d'antichambre » du ministre, fonction qui lui vaut, assure-t-il, « quoique étant dans la catégorie des employés civils ... le grade de sergent-major dans l'armée » , et une augmen– tation sensible de traitement. En 1860, enfìn, Jean-Pierre recourt, avec quelques-uns de ses collègues, auprès du ministre des Finances, puis auprès du président du Conseil, pour faire révoquer un décret qui avait été pris, sur proposition de Cavour, alors ministre des Finances, fìxant la retraite des huissiers . Il obtient gain de cause, et il sera l'un des premiers à bénéfìcier des nouvelles conditions, comme on le verra tout à l'heure. S'il n'est pas parvenu, en 1843, à placer au palais royal, à Turin, en tant que portier, son frère Charles, il procurera cet emploi, en 1846, à son cousin germain, Pierre-Joseph , fìls de Cyprien Bochatay, alors agé de 24 ans. Mais, à partir de l'année 1846, la santé de Marie Squinabol– Bochatay donne fréquemment du souci à ses enfants. En 1851, à l'invitation du notaire Victor Marcoz, Jean-Pierre envoie, une fois de plus, sa mère et sa sreur Marie-Rosine passer la saison des fortes chaleurs à Etroubles; à la mi-aout, lui-meme les rejoint pour célébrer, en famille, le 19 aout, le 77° anniversaire de sa mère; il demeure avec elle une dizaine de jours et la ramène à Turin avec sa sreur. Le soir meme où, au début de décembre 1851, la famille Squi– nabol a reçu à Turin, où il est de passage, Pierre-Joseph Gaillard, chanoine du Saint-Bernard et procureur de la MaisÒn, la mère commence à ressentir des malaises qu'elle attribue à un rhume. En réalité, ce rhume dégénère en une bronchite, qui fait de rapides progrès en dépit des remèdes que son entourage lui fait prendre; la toux et la fìèvre ne font qu'augmenter. Jean-Pierre appelle auprès de la malade son médecin, le Dr Giacinto Zanini, et le professeur Angelo Camillo Maffone. Le 9 décembre, on lui administre les derniers sacrements, et elle meurt, le 13 décembre 1851. Sur les années suivantes, Jean-Pierre Squinabol est assez laco– nique: en 1854, il fait une grave maladie dont il fìnit de se rétablir

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