BASA
Histoire de Jean-Charles Squinabol 195 à Salvan; l'année suivante, comme aussi en 1859, il va passer quel– ques jours avec sa sceur Marie-Rosine, à Charvensod, auprès de Sa Révérence François-Benjamin Filliez; c'est là, dans le chàteau de l'éveque d'Aoste, que le prévot du Saint-Bernard s'est réfugié préci– pitamment, lors de la capitulation du Sonderbund, en 1847, qui marque la fin de la dernière guerre civile de la Confédération helvé– tique. Les vacances de 1857, il les passe avec sa sceur au sanctuaire de Notre-Dame d'Oropa, au-dessus de Biella, le lieu de pèlerinage le plus fréquenté du Piémont; celles de 1858 le conduisent pour la première fois, semble-t-il, dans le val Gressoney, au pied du Mont Rose, d'où son père, né à Lillianes, a émigré à la fin du XVIIIe siècle. C'est à la suite d'une grave maladie que Jean-Pierre Squinabol, sur le conseil de sa sceur, sollicite en mai 1860 sa mise à la retraite, après plus de trente ans de service. Il obtient une pension équivalant à celle d'un offìcier d'infanterie. Il se rend alors à Aoste pour y arreter un logement. Le frère et la sceur se préparent à quitter Turin, le 14 juin, le voiturier est déjà arreté quand, le 10, Marie-Rosine est prise d'un malaise qui l'oblige à s'aliter. Les médecins hésitent sur le traitement à prescrire; enfin, raconte Jean-Pierre, « après de fortes saignées, sangsues, vési– catoires, ventouses et autres applications avec purgations par le haut et par le bas, ;à pauvre malade devient très faible ». Elle reçoit les derniers sacrements et, àgée de soixante et un ans, meurt, le 23 juin 1860, dans la soirée. Ayant perdu cette dernière sceur qui devait tenir son ménage à Aoste, Jean-Pierre prend alors avec lui sa nièce Marie-Thérèse Squinabol, fille de Maurice-Joseph. C'est ainsi qu'il achève · sa seconde autobiographie, le 8 aout 1870. Jean-Pierre ne rapporre rien sur son établissement, durant dix ans, à Aoste . On sait seulement, gràce à un document que con– serve M 11 e Marguerite Gillioz, à Riddes, petite-fille de Marie-Thérèse, que Jean-Pierre Squinabol est radié, par le conseil communal d'Aoste, « de la liste électorale administrative », le 18 mai 1868, « pour
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