BASA
202 A. Donne! Squinabol prenait 2 • Cependant on lui fìt entrevoir qu'il y avait plus du passif que de l'actif. Lui qui était jeune, craintif et timide, voyant qu'il ne pouvait rien obtenir que par le moyen de la justice, dans son chagrin il abandonna le tout et quitta le pays pour aller s'enròler dans le régiment aux gardes du roi à Turin 3 • A cette époque, la France qui était en pleine révolution et sous le régime de la Terreur, elle menaçait non seulement les Etats sardes d'une invasion, mais encore une pattie de l'Europe, de manière que tous les Etats s'agitèrent et s'armèrent pour leur défense. Le roi de Sardaigne 4 fortifìa et envoya ses troupes aux frontières pour défendre ses Etats. Le régiment aux gardes d'habitude ne quittait pas Turin, mais cette fois-ci il dut se rendre aux frontières pour se mettre en ligne avec les autres régiments 5 • Dans les assauts qu'ils ont eus 2 Le grand-père de l'auteur de nos trois notices, Jean-Pierre Squinabol, est Antoine-Joseph, fils de Jean et de Marie Vallomy, baptisé à Lillianes, le 11 novembre 1743, et décédé audit lieu, le 4 février 1791. Il épouse, en premières noces, à Lillianes, le 15 février 1769, Marie-Victoire (dite aussi Véronique) Fey, fille de Dominique, décédée au meme lieu, le 16 septembre 1774. Ils ont notam– ment une fille, Marie-Victoire, décédée le 30 janvier 1778; quant à leur fils Jean-Charles, né et baptisé le 2 octobre 1769, il est le père de notre auteur. Antoine-Joseph épouse, en secondes noces, à Lillianes, le 27 avril 1775, Maria– Vincensa Avril, fille de Pierre-Antoine, dont il a un fils, qui n'est jamais men– tionné dans Jes textes de Jean-Pierre. Antoine-Joseph a un frère, dont il sera quesnion plus loin, André (Jean-) Squinabol, baptisé à Lillianes, le 5 aout 1753, et décédé à Aoste, paroisse Saint-Laurent, le 21 septembre 1824; il épouse Marie-Cécile Niema, de Saint-Vincent, décédée à Aoste, paroisse Saint-Laurent, le 28 novembre 1853. Tous ces renseignements biographiques sont tirés, à moins d'indication contraire, des registres de paroisse de Lillianes. 3 Sans doute la «Guardia svizzera», ou les « Cent-Suisses de la Garde », instituée en 1597 par Charles-Emmanuel le', dont fait partie depuis 1615, un régiment valaisan. MAx F. ScHAFROTH, Les troupes suisses au service du royaume de Sardaigne, traci. R. PETITMERMET, dans Armi antiche. Bo!!. dell'Accademia di San Marciano, Turin, 1968, pp. 135-147. 4 Victor-Amédée III (1726-1796), due de Savoie, roi de Sardaigne en 1733. 5 A la fin de 1791, le roi de Sardaigne prend de nombreuses dispositions « pour parer aux éventualités d'une guerre prochaine » avec la France. Un con– tingent d'auxiliaires autr.ichiens « fu t augmenté, en 1793, de deux régiments
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