BASA
206 A. Donnet intentionné, surtout avec une fille de Saint-Nicolas d'Aoste, et dont il lui a fallu toute l'énergie et la fermeté de son incomparable fille pour faire échouer ce mariage; et avec ces ennuis, elle avait aussi ceux que ses chers frères lui causaient, car ils étaient presque tous en age de majorité, et son autorité commençait à etre méprisée et ses ordres mal compris, surtout par le plus agé, malgré que Maurice– Joseph, le 3e, qui était doué d'un esprit excellent, fut son soutien et son appui 16 • Elle se décida à s'unir en mariage sans que le peuple le sache, afin d'éviter les observations. Donc avec le consentement de son attaché père et de son bon et brave onde Claude, elle épousa à Salvan , le 29 avril 1802, Jean-Charles Squinabol 17, assistée de ses deux parents ci-dessus, sous M. Perrod 18 , curé, après avoir eu payé les trois publications, etc. 19 Cependant ce mariage a été connu assez vite dans la paroisse; alors ce fut non seulement une surprise mais un crime. La critique d'avoir préféré un étranger a de suite fait des progrès rapides dans toutes les bouches ! Après son mariage, Marie continua de demeurer, ainsi que son mari, en famille avec son père et ses frères, dont ils sont venus en aide avec les épargnes de son mari, continuant à travailler de sa profession pour le compte de la maison, joint aux autres membres 20 • 16 Le 3e des enfants survivants; le plus agé est donc Jean-Pierre. 17 Le registre de paroisse confìrme la date donnée par l'auteur: Marie Bochatay s'est en effet mariée, à Salvan, le 29 avril 1802, avec Jean-Charles Squinabol. 1s Claude Perrod (* 1769), chanoine régulier français, curé de Salvan de 1799 à 1806; retourné en France en 1815. J.-E. TAMINI et P. DÉLÈZE, Nouvel Essai de Vallesia christiana, Saint-Maurice, 1940, p. 189 et p. 482, et registre de paroisse de Salvan. 19 La notice du mariage, dans le registre de paroisse, porte: « ... dispensati sunt de bannorum publicatione ... ». 20 Note de l'auteur: « Cette été, ils allèrent faire une vis1te à leur parent Squinabol, curé d'Ollomont, d'où ils apportèrent à Salvan les choux-raves ». - Eté, s.f. par contamination avec le s. italien, estate, qui est de ce gente; on trouvera par la suite d'autres cas semblables. - Quant à l'archiprètre-curé d'Ollo– mont, notl'e auteur est sans doute victime d'une confusion: en effet, vérification faite sur place, il se révèle, comme l'aflìrme d'ailleurs le chanoine P.-E. Due (I.e
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