BASA

Histoire de Jean-Charles Squinabol 213 français sous le nom de département du Simplon, la sévérité des lois à l'égard des étrangers redoubla, et camme le maitre maçon travaillait de sa profession chez le maire Pierre-Joseph Chapelet, il apprit de lui qu'un individu de la commune, qui paraissait etre de ses amis, avait été dénoncer à la police les étrangers qui habitaient la commune, naturellement pour prendre les six francs qu'on payait par tete aux dénonciateurs. Mais le maire qui l'aimait et qui le protégeait lui dit: « Charles, ne craignez rien, je réponds pour vous; avant qu'on vienne vous arreter, il faudra bien que je le sache ! » Cependant les affaires étaient sérieuses et plus tard le maire lui conseilla d'aller en son pays pour y prendre des papiers plus récents, en lui délivrant un certifìcat pour obtenir un passeport à la sous– préfecture de Saint-Maurice, le 22 juin, pour se rendre à Lillianes où il obtient du maire, M. Frutier 43 , une déclaration en due forme, le 28 juin 1811, et ensuite légalisée à Aoste par le préfet du dépar– tement de la Doire 44 , le 29 susdit, et dont il soumit ensuite à la mairie de Salvan; et du depuis il ne fut plus molesté par les agents du gouvernement français. Dans ce voyage dont il n'y a pas moins de 34 lieues de distance, il ne dépensa cependant pour ses frais de bouche que 7 sols et demi; par là on peut voir son extreme économie. Dan& le courant de la meme automne 45 , en travaillant à la mairie 46 , 43 François-Joseph Frutier (1755-1829), syndic de Lillianes très probable– ment de 1801 à 1814. (Obligeante communication de M. ORFEO ZANOLLI, à Aoste). 44 Auguste Jubé (1765-1824), baron de la Pérelle, préfet du département de la Doire depuis 1807. Certificar du maire de Lillianes ensuite « légalisé à Aoste, le 29 juin, à la [sous-] préfecture, par Gal, secrétaire ». (Liste des certi– ficats de J.-P. Squinabol.) 45 Le s. automne est alor:s soit du masculin, soit du féminin. L.-N. BESCHE– RELLE, Dictionnaire national..., t. I, Paris, 1846, p. 297 . 46 Il s'agit d'un édifice (non identifié) antérieur à la maison de commune actuelle, construite en 1877 par Jos. de Kalbermatten, architecte à Sion, et restaurée en 1957. CHARLES FouRNIER, Salvan fait peau neuve. La restauration de la maison de commune, dans le journal Le RhOne, 1957, n° 137, du 18 novem– bre, p. 5.

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