BASA

218 A. Donnet espèce de bouillie et malgré que ce mets ne fUt pas bien délicieux, cependant ses deux enfants s'en rassasièrent faute de mieux; un pareil repas fut souvent la nourriture de toute la famille. Les étés de 1816 et 1817, mai'tre [Jean-] Charles avait engagé son fìls ainé comme berger de vaches avec François Gross 58 dans une montagne de Gignod (Aoste) pour le prix de trois écus par été, et les années 1818 et 1819 il engagea ses deux fils ainés, l'un comme berger de chèvres aux Marécottes, et l'autre comme berger de moutons et chèvres à Miéville, et comme ils consignaient scrupuleusement leur salaire à leurs parents, avec le gain de son travail, leur situation com– mença à changer un peu de tournure. En 1821, cette pauvre mère eut la douleur de perdre son cher père Maurice Bochatay 59 après une courte maladie, mais qui lui a permis de recevoir tous les secours de la religion. Cette mème année elle accoucha de son septième enfant (une fìlle) qu'elle ne vécut que fort peu de temps 60 • Au printemps de 1826, Jean-Charles alla accompagner son épouse, son fìls ainé et sa fìlle Marie-Rosine à la cité d'Aoste où il avait pris en bail quelques biens de concert avec la veuve de son onde André 61 , puis il re~tra à Salvan avec le reste de sa famille pour travailler le restant de la campagne, puis aller rejoindre son épouse sur la fìn de l'automne. Cependant la Providence avait disposé autrement. Voilà que le 9 septembre son fìls aìné arriva d'Aoste en toute hàte pour aller au médecin à Ollon au canton de Vaud, et pour envoyer son bon père auprès de sa mère qui était tombée dans une grave maladie, ainsi que sa sceur Marie-Rosine qui avait les fìèvres. De retour qu'il fut d'Ollon, le fìls ainé repartit pour Aoste le 11, 58 S'agit-il de François (Claude-) Gross, fìls de François et de Marie Jacquier, baptisé le 29 juillet 1802? 5 9 Maurice Bochatay, beau-père de Jean-Charles Squinabol, a été enseveli en réalité le 13 septembre 1823, à Salvan. 60 Le registre de la paroisse de Salvan signale la naissance, le 9 septembre 1820, d'une fìlle décédée le lendemain, 10 septembre. 61 André Squinabol. Voir p. 202 , note 2.

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