BASA
220 A. Donne! Aux fètes d'aout, elle fìt aussi en compagnie de son mari un pèle– rinage au Grand Saint-Bernard, et en mème temps ils ont eu la joie d'y rencontrer leur fils ainé qui s'y était rendu depuis la Savoie (Fau– cigny) où il travaillait; et en cette mème automne [sic], elle aban– donna Aoste pour rentrer en sa maison. Sur la fin d'avril 1828, ce bon père passa le Grand Saint-Bernard avec ses deux enfants plus jeunes , pour rentrer à Salvan avec le restant de sa famille et il eut cette année la joie et la satisfaction d'avoir ses trois fìls ainés avec lui pour travailler du maçon. Cette joie s'altéra un peu sur la fin d 'aout par le regret de voir mourir son fils Cyprien, le plus jeune de la famille, à l'àge de 12 ans; son regret, comme celui de sa brave et vertueuse épouse, fut d'autant plus senti que le jeune enfant était doué d'une intelligence peu commune et laissait espérer beaucoup de lui 66 • En ce mème hiver, comme le précédent, son fils ainé fut régent de l'école primaire du village de l'église; comme ils habitèrent au village de la Combaz le batiment des orphelins Voeffray, cela leur faisait un avantage pour sa pension. Les deux autres fils passèrent cet hiver-là dans une fabrique de fer du Faucigny en Savoie (Sixt) 67 mais le plus jeune revint cependant le printemps suivant auprès de ses parents 68 • Ce mème printemps, l'ainé quitta la maçonnerie pour aller valet de chambre à la pension Bruttin aux Bains de Loèche, où Jean-Louis Revaz 69 l'avait dirigé 70 • lei pendant la campagne, il s'engagea au 66 Cyprien Squinabol est décédé le 15 aoiìt 1828, à l'age de 12 ans. Note de l'auteur: «Si je ne me trompe pas, ce fut en cette année que mon père fut reconnu habitant perpétuel ». 67 Sur la fonderie de Sixt, HENRI BAUD et J .-Y. MARIOTTE, Le Faucigny, Roanne, 1980, pp. 557-558. (Histoire des communes savoyardes, sous la dir. de }EAN-YVES MARIOTTE, t. 2). 68 Note de l'auteur: «Et Maurice-Joseph resta en Savoie jusqu'au mois d'octobre ». 69 Sans doute Jean-Louis Revaz (1799-1837). 70 Quelques années plus tard, Mm' Bruttin gère l'hotel de France (A. LoRÉ– TAN, Notice sur !es sources thermales de Loèche-les-Bains..., trad. de l'allem. par J.-N. HuBERT, Genève, 1845, p. 22; J.-H. GRILLET, Les sources thermales
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