BASA
234 A. Donnet rétablir; j'arrivai à Salvan où je fìs rencontre (au torrent des Nez) 29 de ma bonne et tendre mère, qu'elle s'est mise à pleurer en m'aperce– vant, me serrant contre son cceur en me disant: « Mon fìls, je te demande pardon ! » Après un instant de commotions, je lui répliquai: «Ma mère, ce n'est pas à vous à me demander pardon, mais bien à moi à vous le demander ». Quelques jours après la Saint-André, je repartis pour Turin assez bien rétabli. Mon frère Charles m'accompagna jusqu'à la cité d'Aoste. Je fìs connaissance avec le notaire Jans 30 , alors syndic de Lillianes, qui me donna d'heureux détails sur notre parenté. 1833 J'eus derechef les fìèvres en été. 16 décembre 31 , je fìs le passage comme huissier au bureau du Contròle général des Finances 32 avec le grade de sergent d'armée et la conservation de la paie et avantage de la compagnie jointe à la paie du bureau. 1834 Je proposai à mon frère de faire venir en automne auprès de nous le père et la mère. Le 1 er octobre, la mère et la sceur Marie- connu de nombreux agrandissements. L'Ordine Mauriziano, pub!. par les soins de PAOLO BosELLI, Turin, 1917, pp. 333 et suivantes. 29 Le torrent des Nés: petit torrent de Salvan-Ville, aujourd'hui canalisé, qui autrefois formait un marécage dans lequel les indigènes aménageaient des fosses pour y mettre rouir le chanvre. (Renseignement obligeamment communiqué par M. Mare CERGNEUX, à Salvan.) 30 Jean-Baptiste Jans (1765-1847), notaire, syndic de Lillianes de 1828 à 1836 et de 1841 à 1844, fondateur d'une école supérieure de langue latine dans sa commune d'origine. (Obligeante communication de M. Orfeo ZANOLLI, à Aoste.) 31 Note de l'auteur: « Malgré l'obstination des officiers de la compagnie ». 32 Note de l'auteur: «Par la volonté de S.E. le comte Pensa di Marsaglia, contròleur général ». Le comte Carlo Giuseppe Pensa di Marsaglia (1773-1851), contròleur général des Finances depuis octobre 1829. (Obligeante communi– cation de M. Lin CoLLIARD.)
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