BASA

Histoire de Jean-Charles Squinabol 241 retiràmes ses deux fìlles ainées 53 pendant quelque temps. Etant en convalescence, [il] nous fìt prendre ses fìlles sans nous en prévenir. Par là, nous nous sommes brouillés et il partit avec sa famille pour la campagne sans rien dire à sa bonne et tendre mère. 24 juin, je quittai Turin pour venir accompagner ma vénérée mère, et sa fìlle, qui désirait encore revoir son cher pays que, hélas, il fut malheureusement la dernière fois qu'un semblable bonheur lui était réservé. Aussi semblait-elle le prévoir. Après avoir eu fait ses adieux à ses parents et à ses amis, nous partimes le dernier juillet pour arriver à Turin aux fètes d'aout en parfaite santé. 1851 3 juillet, après avoir eu arrèté la diligence jusqu'à Aoste, je les envoyai toutes les deux chez man ami le notaire Marcoz 54 , à Etroubles, pour leur faire respirer un air plus frais qui ait mieux contribué au bien-ètre de celle qui m'avait donné le jour et à qui je devais tout. 16 aout, je partis de la capitale pour arriver le lendemain à Etroubles, afìn d'y célébrer l'anniversaire de ma précieuse mère, de sa 7r année, et ensuite la ramener à Turin ainsi que ma chère sceur. N'ayant, malgré ma plus grande diligence, pu arriver près d'elle qu'à une heure de l'après-midi au sortir du diner, je ne dirai pas ici combien notte joie fut grande et agréable de nous retrouver en bonne santé et surtout dans un jour si mémorable. En mème temps, j'eus le doux plaisir d'y trouver aussi man cher frère Charles qui était aussi allé voir sa chère mère, dont par là nous avons encore eu le doux et inappréciable bonheur de nous voir derechef réunis en famille. Cinq à six jours après nous nous séparàmes, les uns pour rentrer en Piémont et l'autre pour rentrer à Salvan. Ce fut près du pont 5 3 S'agit-il de la fìlle ainée (non identifìée) et de Marie-Louise, ou de Marie-Louise et de Marie-Thérèse? Voir-ci-dessus, p. 236, note 38. 54 Victor Marcoz, notaire à Etroubles, mort à Aoste en 1895, agé de 90 ans. FRANçOis MARTINET, La paroisse d'Etroubles, Aoste, 1925, p. 38.

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