BASA

250 A. Donne! et maitre, et M. le comte Eugène de Courten 1 5, secrétaire de la com– pagnie, pour rentrer à Turin par le Simplon, Novare et Verceil. A la fin d'avril 1831, le roi Charles-Félix rendit son ame à Dieu et, camme il avait ordonné que ses cendres reposassent au tombeau de ses ancetres, au couvent de Haute-Combe en Savoie, Jean-Pierre obtient de son maitre que son frère soit du nombre des Cent-Suisses qui devaient etre choisis pour aller accompagner la royale dépouille jusqu'à destination, à cinq francs par jour, outre leur paie, avec quelques autres avantages. Sur la fin de décembre suivant, sachant que Charles-Albert qui avait monté sur le trone allait licencier la compagnie suisse pour le 1er de l'année 1832 16 et créer des portiers pour ses palais de la capitale pris parmi les Suisses les plus recommandables, il travailla avec intéret pour que Maurice-Joseph ait le bonheur d'en faire partie. Ses vceux furent exaucés. Après le licenciement, il avait promis à M. le comte de Kalbermatten, dont il venait de recevoir ce titre avec le grade de major-général, de rentrer à Sian avec lui; mais après trois mais, il réfléchit qu'il valait mieux de reprendre du service, d'autant que son frère restait à Turin; il eut clone recours au roi Charles-Albert, et huit à dix jours après il fut admis à la nouvelle compagnie qu'il avait formée en remplacement de la compagnie suisse, sous le nom de garde royale du palais (seconde garde du corps), où il eut le grade et paie de sergent d'infanterie 17 • Au 16 décembre 1833, il quitta la compagnie avec son grade et paie, pour passer à un emploi civil: commis de bureau au Controle 15 Sans doute Eugène (Joseph-E'-P.ancrace-Joachim-Louis) de Courten (1806- 1880), entré au service de Piémont le 5 février 1830. JosEPH ET EuGÈNE DE CouRTEN, Famille de Courten. Généalogie et services militaires, Metz, 1885, p. 193 (et p. 76). 16 Voir plus haut, p. 233, note 26. 11 Note de l'auteur: « En été, il fit une grave maladie; il obtient un congé pour aller se rétablir avec ses parents; à la fin de l'automne, il rentre remis; son frère Charles alla l'accompagner jusqu'à la ville d'Aoste ».