BASA
Histoire de Jean-Charles Squinabol 251 général des Finances, où il réunit deux paies montant à mille deux cents francs par an, avec quelques autres avantages. En été de 1834, il proposa à son frère, vu qu'ils restaient ensem– ble, de faire arriver leurs vertueux père et mère pour la saison de l'hiver au moins; mais ce bon et excellent père, pour l'amour de sa plus jeune fìlle, Marie-Victoire, qui était souffrante, préféra de laisser aller avec son épouse son autre fìlle, Marie-Rosine. Elles partirent donc le 26 septembre, et par les dispositions prises, la mère et la fìlle arrivèrent à Turin le 1 er octobre par une voiture particulière. Après avoir passé agréablement et bien joyeusement en famille pendant huit mois, elles devaient rentrer à la maison; le fìls ainé prit un congé de deux mois et plus, et les accompagna à Salvan, et pendant ce temps, il conduisit sa sceur Marie-Victoire aux Bains de Loèche pour la baignée, d'après l'avis des médecins. A l'expiration du congé, il rentra à son poste vers la mi-aout, au moment où le choléra morbus faisait de grandes victimes en Piémont. Au mois de mai 1836, les deux frères reçurent la douloureuse nouvelle de la mort de leur vertueux et bien-aimé père 18 , qui les consterna profondément; pensant en meme temps que leur bonne et tendre mère serait profondément afiligée de cette irréparable et terri– ble perte, ils s'empressèrent de lui écrire une lettre de condoléance et de consolation, avec quelques secours pécuniaires qu'ils lui en– voyèrent pour ses plus pressants besoins et ceux de sa famille. Un [peu plus de] trois ans après, la nouvelle que leur pieuse et chère sceur Marie-Victoire qui souffrait depuis de longues années, mais avec une résignation et une pai:ience angéliques, d'une maladie chronique qui lui décomposa tout son sang, venait de rendre son ame à Dieu, comme son père avec toutes les marques de la mort du juste, cette seconde perte, quoique préparés d'avance, les afiligea profondément 19 • 18 Note de l'auteur: «Un joli discours fut prononcé sur sa tombe le jour de son enterrement par Maurice-Joseph Revaz, des Granges ». 19 Ensevelie à Salvan, le 4 juin 1839, célibataire.
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