BASA

252 A. Donnet En janvier 1838, Maurice-Joseph se maria, puis en février suivant Jean-Pierre se mit à son [propre] ménage. Lorsqu'en hiver de 1840, il apprit que sa bonne et chère mère était souffrante, il obtient un congé de deux mais et il partit de Turin le 10 février 1841 pour aller revoir celle qui lui avait donné le jour et qu'il chérissait de tout son cceur; sa présence contribua beaucoup à son rétablissement. A son départ, son frère Charles alla l'accompagner jusqu'à Saint-Oyen. En 1842, il prit toutes ses mesures pour que sa prédeuse mère et sa sceur Marie-Rosine aillent définitivement demeurer avec lui à Turin, prenant un congé de quelques jours, et il alla à leur rencontre jusqu'à Saint-Rhémy, au pied du Grand Saint-Bernard, où Charles les avait accompagnées le premier jour d'octobre; d'où après deux jours de repos Charles repartit pour Salvan, et les autres trois, ils partirent à char pour Aoste et de là en diligence pour la belle capitale des Etats sardes. En novembre suivant, sachant que le prince Carignan, de la maison de Savoie, allait s'unir en mariage avec sa cousine la princesse fille aìnée de l'archiduc Rénier de la famille impériale de la maison d'Autriche, vice-roi de la Lombardie, le fils aìné sollicita la place de portier de son palais de Turin, et sur la parole aflirmative du prince, il fit arriver sur la fin du mais son frère Charles, mais camme ce mariage était encore retardé, Charles rentrait à Salvan pour disposer des affaires de la maison et mettre le bien en bail; après ces opéra– tions faites, il retourna à Turin afin d'ètre prèt à prendre service au moment que le prince aurait établi sa maison. Dans ces intervalles, Son Altesse Royale organisait le personnel de sa maison, lorsqu'un jour il arriva un courrier extraordinaire apportant une dépèche au roi, que la princesse impériale fiancée du prince de Carignan venait de mourir subitement à Vienne. A cette terrible et inattendue nouvelle, tous les préparatifs de la maison Carignan furent arrètés et suspendus! Un autre emploi fut procuré à Charles. En été de 1843, Jean-Pierre, en vue de ne pas exposer sa mère et sa sceur aux chaleurs excessives du Piémont, il les plaça en pension

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