BASA

Histoire de Jean-Charles Squinabol 257 écrit sa mise en retraite, mais S.E. le comte de Cavour, redevenu ministre des Affaires étrangères et président du Conseil des ministres, l'engagea à retirer sa demande, lui disant qu'il lui aurait accordé un congé aussi long qu'il aurait fallu pour rétablir bien sa santé sans perdre une centime [sic] de sa paie ! Il le remercia en lui déclarant que sa résolution était irrévocable. Le lendemain, le ministre en allant en relation chez le roi, lui fìt signer un décret de mise en retraite avec faculté de faire valoir ses droits pour la pension; puis, après la liquidation faite, le ministre des Finances, chevalier Vegezzi 33 , fit le 27 mai signer au roi Victor– Emmanuel II, le décret de pension de l'huissier Jean-Pierre Squinabol pour motif de santé, demandé par lui-meme après trente ans trois mais et quinze jours de service, qui a monté à mille deux cent vingt francs par année pendant sa vie durante [sic], retraite d'officier d'infanterie, camme par le fait meme de ce décret il a le rang d'officier. Après sa mise en retraite, il alla à Aoste pour y arreter un loge– ment, puis, le frère et la sceur se préparaient pour quitter Turin le 14 juin. Le voiturier était déjà arreté pour la conduite des effets, lorsque, le 10, la pauvre sceur fut prise d'un malaise qui la contraignit de se mettre au lit; un médecin fut appelé; celui-ci déclara que l'affaire était un peu sérieuse, qu'on n'aurait pas dli attendre si tard avant de le mander. On tient conseil entre les trois sur la manière du traite– ment; le docteur en était pour les saignées; enfìn, on consentit de se soumettre à son traitement qui disait que dans cette maladie les opérations de sang pouvaient la rétablir plus vite, vu la gravité de l'age critique; après de fortes saignées, sangsues, vésicatoires, ventouses et autres applications avec purgations par le haut et par le bas, la pauvre malade devient très faible; elle fit ses devoirs de bonne chré– tienne avec joie et une admirable tranquillité d'ame, et reçut les derniers sacrements avec bonheur, et une consolation qui n'est com– mune qu'aux personnes pieuses qui ont passé leur vie avec Dieu! 33 Saverio Vegezzi (1805-1888), ministre des Finances en 1860. Enciclopedia italiana.. ., t. 35, 1937, pp. 7-8.

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