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Pierre-Etienne Due 289 seulement l'humeur acariàtre de ce dernier peut, de quelque façon, expliquer. lei, c'est surtout l'érudit faisant ombre à l'historien de Torgnon, qui est pris en grippe. Nous avons eu sous les yeux plusieurs ouvrages de P.-E. Due dument annotés et apostillés par F.-G. Frutaz, où vraiment rien n'échappe à une critique je ne dis pas sévère, mais venimeuse et impitoyable, indigne d'un savant 6 • L'ÉRUDIT Car, en dépit de la cntique acharnée et très souvent injuste de F.-G. Frutaz, et de certaines lacunes dont on dira ci-après, P.-E. Due a été réellement un grand érudit. Doué d'une mémoire prodigieuse, «il passa toute sa vie - camme a très bien dit l'abbé Henry - à étudier l'histoire ecclésiastique valdo– taine. Son activité ne se dispersa pas sur toutes sortes de sujets dispa– rates, mais se concentra uniquement sur l'histoire ecclésiastique de la Vallée d'Aoste. Il lui fìt faire de grands progrès. Après Mgr Due, le chanoine Due est, chez nous, le plus fameux bucheur et exploiteur de vieux documents. Mgr Due lui-méme lui fait beaucoup d'emprunts. Les ouvrages du chanoine Due sont une mine inépuisable: en traitant un fait, il met en évidence quantité de détails qui en marquent bien les contours, mais qui, aussi, pourraient servir d'objet à de multiples monographies spéciales » 7 • «Le chanoine Etienne Due - continue l'abbé Henry - chanta le clergé valdotain; il chanta les paroisses valdotaines; il chanta les grandes maisons religieuses valdotaines; enfìn il chanta saint Grat, le grand évéque thaumaturge et le grand patron de la Vallée d'Aoste ». Nous ajoutons, à notre tour, que plus qu'un historien, P.-E. Due 6 F.-G. Frutaz a été aussi fort polémique envers Mgr Due, Noussan et Tibaldi. 7 J.-M. HENRY, Histoire, cit., p. 378.