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Pierre-Etienne Due 291 personnelles, Due se mit à retracer l'histoire du monastère de Verrès, par La Prévoté et la paroisse de St-Gilles abbé, à Verrès (1873 ), à laquelle fìrent suite: La Maison du Grand-St-Bernard et ses très révérends prévots ( 1898) et le Prieuré de Saint-Pierre et de Saint-Ours (1900), ouvrages qui conservent toute leur valeur historique. Excep– tion faite pour d'autres innombrables mémoires de sujet religieux, généalogique et d'inventaires (publiés en pattie en collaboration avec Mgr Xavier Barbier de Montault auquel il était lié d'amitié), l'reuvre capitale de P.-E. Due, est représentée par les huit fascicules du Culte de saint Grat (1892-1897), marqués au coin d'une vaste, patiente et exacte érudition . En se rattachant à une tradition qui remontait au prieur Gal, il se voua à l'étude de l'ancienne liturgie valdòtaine dont il avait retracé les rites essentiels dans ses Notices historiques sur Mgr E . S. Agodino, évéque d'Aoste, avec un appendice qui signale !es principaux rites de l'Eglise d'Aoste (1878) . En .se basant sur les données traditionnelles de la biographie de saint Grat, Due a exhumé tout ce que les anciens documents du Pays (textes liturgiques, vieilles chroniques, documents paroissiaux, etc.), relatent sur le culte du saint patron. En opérant de la sorte, c'est toute l'ancienne vie liturgique, spirituelle et sociale valdòtaine qu'il parvint à ressusciter. Usages anciens, topographie médiévale de la ville, portraits biographiques, sources bibliographiques, détails inédits, tout vient se grouper dans un cadre passablement désordonné, mais qui se révèle d'une richesse sans pareille. Grand érudit, paléographe éminent, bon archéologue, P.-E. Due était (comme cela arrive souvent aux érudits voués complètement à la recherche), un écrivain à la forme pas toujours soignée, parfois meme délaissée. Frutaz n'avait pas tous les torts de lui reprocher cette négligence du style. Mais en revanche, Due avait le souci des sources, qu'il savait dénicher avec un flair de sorcier et une chance plus que heureuse. S'il avait su en tirer parti, au point de vue de la méthodologie, il aurait été parfait; malheureusement les règles de la méthode n'étaient pas son fort. On ne lui peut d'ailleurs lui en faire un trop gros grief, attendu que les progrès de la méthodologie sont une conquete récente; Mgr Due, lui-meme et avec lui tous nos histo-