BASA
292 L. Colliard riens du début de ce siècle, ne brillaient certainement pas dans ce secteur. Due fut un traditionaliste convaincu (rappelons en passant que c'est à lui que l'on doit le rétablissement des « Gardes de St-Grat » à la procession de la fete 9 , mais en meme temps on lui doit reconnaitre un certain penchant vers les formes d'un « décadentisme artistique » qui fìt de lui le partisan de modes nouvelles (on en était en Vallée d'Aoste au triomphe du néo-gothique avec les frères Artari) . Ce fait s'explique en partie avec la sincère amitié que lia notre solitaire et excentrique personnage à l'un des principaux érudits français de l'époque: Mgr Xavier Barbier de Montault (1830-1901 ), dont les écrits, réunis en 16 volumes, s'élèvent au nombre de 4000! D'un pareil contact et de la collaboration à nombre de revues spécialisées, rares ou curieuses, surtout à la Revue de l'Art Chrétien de X. de Montault, le gout pour les antiquités dont était pétri l'esprit de P.-E. Due, ne put que s'accroitre et s'affiner et, dans un certain sens, se transmettre à son neveu, le fameux Joseph-Siméon Favre (1859-1900), écrivain, peintre et artiste, fils de sa sreur Marie-Rose Due 10 • A coté de certaines gloires douteuses dont se pare notre culture régionale, nous avons jugé convenable de faire sortir de ce demi– silence auquel on l'avait condamné, cette figure d'un érudit réel, d'un savant d'envergure qui a rendu et continue à rendre à la Vallée d'Aoste et à ses historiens des services incalculables. 9 Rappelons encore la campagne qu'il suscita (appuyé sur les anciens docu– ments), contre l'usage d'employer le z fìnal dans la toponymie et l'anthroponymie valdotaine. 10 L'autre frère du chanoine Due, l'avocat Joseph-Léonard (1831-1905), fut un esprit nettement -antiiclérical. Il fonda en 1872 l'Echo du Val d'Aoste.
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