BASA

Commémorations XLIX tomie apparente dans ce phénomène; l'adhésion de Frutaz aux règles de la science dépend tout simplement de son honneteté intellectuelle et de sa rigueur morale. Il a vécu la vérité du dogme catholique, mais en meme temps, il a loyalement reconnu les lois qui président à l'Histoire. Pour lui, la Science et la Foi n'étaient évidemment pas en opposition, et la Vérité n'est qu'Une. Il s'est réglé en conséquence. * * * Ce souci pour la vérité historique et pour les règles qui doivent veiller au travail de l'historien, Frutaz l'a transféré au domaine de l'érudition locale. En ces derniers mois, on l'a écrit et proclamé hautement: Mgr Frutaz doit etre considéré, avec raison, comme l'érudit qui a eu la mission d'élever à la dignité de science l'historiographie valdo– taine, en soumettant les données de notte histoire régionale à une critique rigoureusement scientifìque. Non pas que l'historiographie valdotaine avant Frutaz ne soit pas digne de considération, et qu'elle ne réclame le témoignage de notte estime et de notre reconnaissance la plus profonde. Bien au contraire! Jamais l'historiographie locale n'a atteint un plus haut période, jamais elle ne s'est élevée à une plus grande splendeur qu'au tournant des x1xe et xxe siècles, avec la « grande école » des Mgr Due, des F.-G. Frutaz, des P.-E. Due, des Vuillermin, des Vesan, des Noussan, et pourquoi pas? Des Tancrède Tibaldi. Ce qui a fait défaut à cette école de « grands Maìtres », ce n'est ni l'engagement, ni l'extension, ni la vigueur de la recherche, mais cette précision d'ordre méthodologique, ce manque, parfois, de critique, qui demeurent les qualités essentielles, sans lesquelles on ne peut absolument prétendre classer l'histoire locale au rang des sciences. Vers les années 1920-25, tous les Maìtres de la vieille école historique valdotaine avaient disparu. La période qui va de 1925 à 1955 n'est certainement pas comparable, pour notte historiogra– phie, à celle de l'age d'or (1880-1920). C'est en ce moment que

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