BASA
LIN CoLLIARD PÈRE FÉLIX, HISTORIEN C'est quelques jours avant le Congrès historique d'Aoste de 1956, ce congrès qui devait ouvrir de si vastes perspectives à l'historiographie vald6taine et contribuer aussi directement à l'éclosion de la nou– velle école historique locale, que j'ai fait la connaissance du Rév. Père Félix. Je le rencontrai, un après-midi ensoleillé de septembre, dans le bureau de M. l'Avt. Page, là meme où, plus tard, j'aurais eu la chance de contacter, la première fois, des amis tels que Aimé Chenal, André Zanotto, Damien Daudry ... Nous étions tous fort jeunes, remplis d'enthousiasme, revant pour la culture vald6taine des jours radieux! En ce temps-là, le bureau de M. le Sénateur Page, à l'instar du « francescano ostello » du bon chanoine Durand, au Bourg, repré– sentait un rendez-vous très fréquenté par les jeunes intellectuels de chez nous . Les deux vieillards nous accueillaient avec bienveillance, cher– chant à nous passionner à l'étude du passé, nous inculquant, camme Bréan l'avait fait jusqu'en 1953, le culte du Pays et de sa langue. Ce n'est clone pas par hasard que ma première rencontre avec Père Félix a eu lieu dans cette bibliothèque suggestive et pittoresque, où rien n'avait absolument changé depuis 1906, c'est-à-dire depuis le décès inopiné de l'avocat et écrivain Pierre-Joseph Frassy, le beau-père de M. Page.
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