BASA

Commémorations LXI étrangers, par naissance, à la Vallée d'Aoste. Père Félix a été de ce nombre. Mais un souci pastora! demeure aussi à l'origine de cet intéret. Le cher Père me confiait un jour que, envoyé en Vallée d'Aoste par ses Supérieurs en 1954, il voulut en bon religieux et en bon pasteur, prendre immédiatement contact avec le milieu où il devait opérer, l'envisageant sous tous ses aspects. Dans sa perspicacité et dans son intuition, il ne voulut point s'arreter à la surface des choses, aux phénomènes, sans doute primaires, de la réalité quotidienne. Il prétendit (comme nombre de nos curé du temps jadis) explorer le tréfonds de certaines situations, connaìtre la psychologie du peuple, ses us et coutumes, bref, sa Culture. Cette exigence socio-pastorale ne pouvait aboutir qu'à l'heureuse rencontre de Père Félix avec l'Histoire locale, considérée lato sensu, dans toute sa complexité, sa totalité, à la manière que l'avait conçue , chez nous, l'abbé Trèves. Ses études sur l'Histoire civile de Chatillon et sur la Vie religieuse de Chdtillon au cours des siècles, dont il avait à peine ébauché les schémas, étaient prospectées dans ce sens. Pour commencer, notre Ami n'oublia point qu'il était avant et surtout un Capucin, un membre de cette famille franciscaine qui depuis six siècles a façonné, en mesure remarquable, la physionomie morale et spirituelle du Val d'Aoste et de son peuple. Mais ce n'est pas tout. Le franciscanisme a représenté au sein de la culture valdòtaine, un courant, un mouvement qu'on ne peut abso– lument pas négliger. Pendant plus de quatte siècles, le couvent Saint– François des Mineurs Conventuels d'Aoste (Cordeliers}, n'a-t-il pas constitué un phare lumineux de notte culture théologique? A son tour, le ròle que les Capucins, à dater du XVIIe siède, ont joué dans les domaines de la spiritualité et de l'historiographie valdòtaines revet une importance considérable. Père Félix en était bien conscient, et il commença par là. Ainsi s'inséra-t-il dans le grand filon de l'historiographie et de la culture franciscaine valdòtaine et il en devint l'un des représentants les plus autorisés, à la suite des Pères François Genand (t 1634 ), Mathias

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