BASA

Commémorations LXIII parties, font de Les Capucins au V al d'Aoste un ouvrage monumental et irremplaçable. Et pourtant une ceuvre de ce poids passa, à sa parution, presque inaperçue! L'époque, chez nous, n'était pas des plus heureuses. Une vague d'incompréhension, de méfìance, de crainte , semblait s'etre généralisée. Un simple détail: une très haute personnalité ecclésias– tique valdòtaine opposa un refus net à la prière que l'auteur lui avait adressée de préfacer cet innocent ouvrage. Le Père en fut péniblement affecté, eu égard surtout à l'incroyable motivation ! Le volume parut tout de meme, brillamment présenté, encore une fois, par la plume exercée du chanoine Durand. O Pays des Salasses - devait justement s'écrier notte Ami - Camme un temps - C'était gros péché - De beaucoup t'aimer.' La Petite histoire franciscaine de la Vallée d'Aoste, parue dans les «Atti del Congresso Storico di Aosta (XXXI Subalpino) » en 1959, résumait, pour ainsi dire, la trilogie et clòturait aussi la pre– mière période de l'activité scientifìque de Père Félix dans notte Vallée . Cette méme année il était en effet ·tappelé en Savoie, où l'Ordre lui confìa des charges importantes. Entre-temps, il avait été élu membre effectif de l'Académie Saint– Anselme . * * * Quelques réserves d'ordre méthodologique ont été soulevées par des érudits compétents à l'égard de ces premiers ouvrages. Elles ne se rapportent ni au contenu, ni à l'investigation archivistique ou à l'information bibliographique, toujours exemplaires, d'une ampleur et d 'une précision frisant le scrupule. Elles concernent plutòt l'impo– stazione du travail; d'aucuns auraient préféré que celle-ci fut marquée au coin d'un caractère plus « scientifìque ». Il convient de mettre à feu cette question. Père Félix, nous l'avons dit, était parvenu à l'histoire en autodidacte, sans une spécialisation en la matière, et cela a sans doute représenté une limite dans l '~uvre historique envisagée jusqu'ici. Mais c'était plus un défaut de forme que de substance;