BASA

ERNEST ScHULE RENÉ WILLIEN Le 29 février 1979, la mort a frappé René Willien à l'age de 63 ans. Le 1er mars, nous l'avons conduit à son dernier repos, au cime– tière de Courmayeur. Ce que la douleur de la séparation peut cachet pour un moment, la vie qui continue nous le fait ressentir d'autant plus vivement: le vide que le défunt laisse parmi nous, tant dans nos relations personnelles et amicales que dans le cadre de ses activités. Cela est particulièrement vrai pour un homme comme René Willien, avec son rayonnement intense, étendu et varié. Je sais très peu de choses de l'instituteur qu'il a été - du militaire et de l'homme engagé dans la Résistance - il n'aimait guère en parler. De !'alpiniste et du sportif également, d'autres pourront mieux en témoigner . Il m'a été donné, en revanche , de suivre intensément son travail en faveur du patois en Vallée d'Aoste et de vivre, à ses céìtés, de nombreuses heures lumineuses, mais aussi des moments de contestation. Tout a commencé, je crois, en 1953 avec la publication de dix contes en patois de Courmayeur, qui sont un éloquent hommage à Madame Willien et à sa belle-maman, natives toutes les deux de cette localité. Ultérieurement, René ne s'est plus servi, en parlant et en écrivant le patois, que du dialecte de la ville d'Aoste et de ses environs. En 1954, il fut un des lauréats valdéìtains du Concours des

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