BASA

Commémorations LXIX dans les écoles, le théatre, les fetes et rencontres, la recherche, tout cela pour mettre en valeur le patois. Cette vie active a brusquement pris fin. Initiateur plein d'idées et d'enthousiasme, René Willien a beaucoup entrepris, il a beaucoup lutté pour son pays et sur tous les plans. Camme les problèmes subsistent, il faudra reprendre et continuer ce qu'il a commencé. Le plus bel hommage que ses amis puissent lui rendre, c'est de poursuivre cette reuvre en avançant sur les chemins que René Willien nous a ouverts. Dans ce langage, qui est né ici et qui s'est développé sur place, en contact avec les réalités du pays, il a trouvé l'expression de ce qui est authentiquement valdotain. C'est bien de ce centre que partent les fìls qui le relient à d'autres aspects de cette identité culturelle. Ainsi son amour pour la langue française reflète non seulement la conviction que le patois et le français doivent se soutenir mutuelle– ment dans ce pays, mais surtout la valeur attribuée à ce signe de !'autonomie, de l' « identité » vald6taine. Son activité dans le domaine du folklore avec ses recherches sur le carnaval d'Aoste et la relance des masques de la Comba Freida se situe dans une mème perspective. Et c'est de la photographie qu'il faut encore parler dans ce contexte. Photographe passionné, René Willien s'est attaché à fìxer sur la pellicole l'image de la réalité et de la vie vald6taine, d'hier et d'aujourd'hui; là aussi, il a cherché à saisir ce qui est authentiquement vald6tain. Par ses nombreux livres d'images, il a fait connaitre son pays, jusqu'à son sévère « Vallée d'Aoste en noir et blanc » par lequel il nous a invité à réfléchir sur l'irruption du monde moderne dans le cadre architectural traditionnel de cette région et sur la perte d'identité qui en est résulté parfois.

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