BASA

LXXII Académie Saint-Anselme Son père Joseph était un campagnard avisé et à l'occasion guide du Cervin. Ni lui ni son épouse - Virginie Pellissier - n'eurent la joie de le voir arriver à la pretrise. Le jeune Elie devait beaucoup de sa vocation et de ses études au Séminaire d'Aoste à l'oncle Gabriel Pession, prette, curé de Brusson puis de la Cathédrale, supérieur du Séminaire et Prévot. Après l'ordination sacerdotale, le 29 juin 1934 par Mgr Imberti, l'abbé Pession perfectionna à Turin les études littéraires, l'hiver 1934-35. La cathédrale d'Aoste, Pont-Saint-Martin, Courmayeur jouiront des prémices de son ministère l'espace de quelques mois. Mais c'est Ayas son vrai et unique vicariat. Pendant les deux ans d'apostolat là-haut sous la houlette de l'archipretre Perruchon, la population du grand Ayas eut bien l'occasion de conna!tre et d'apprécier le vicaire Pession: son enthousiasme, son zèle, ses initia– tives. Ils lui en savent gré encore aujourd'hui . CURÉ DE LA THUILE Après un examen de concours le voilà curé à La Thuile, la paroisse qui comptait alors en plus de la population indigène les ouvriers de la mine du charbon immigrés avec leurs familles , et les soldats de garnison à la frontière toujours plus nombreux et inquiets à la veille de cette dernière guerre. Et l'abbé Pession sera le pasteur dévoué et bien-aimé de la paroisse pendant ces 19 ans les plus diffìciles de son histoire, du moins de son histoire récente. Il soigne avec amour les catéchismes, met sur pied l'action catholique, organise avec entrain le groupe théatral et, lui, qui n'a pourtant pas une voix particulièrement musicale, fait refleurir la chorale de la paroisse. Il suit en ami le travail et les loisirs, les soucis et les espoirs de ses paroissiens. Il partage avec eux les angoisses, les cauchemars de la guerre: l'évacuation du pays par la population civile le 11 juin 1940, le cime– tière militaire avec toute cette rangée de sépultures, la domination

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