BASA

Commémorations LXXVII Le chan. Pession croyait à l'apostolat par la presse. En 1960 il lança le bulletin mensuel « L'Echo de nos monta– gnes » : il en a été l'animateur jusqu'à ses derniers jours. Les grandes fètes de l'année liturgique, la famille, le concile, la fidélité à l'Eglise, la dévotion à la Ste Vierge étaient les sujets qu'il développait volontiers en y mettant toute son ame de prètre. La campagne contre le divorce et l'avortement a vu le journaliste Elie Pession - tel un Louis Veuillot - à découvert sur la brèche: si la bataille est perdue par devant la loi des hommes, elle ne l'est pas pour toutes les consciences. Correspondant assidu de l'hebdomadaire diocésain «Le Courrier de la Vallée »,il est l'auteur de 26 nécrologies - la plupart en français - publiées dans ce journal de 1964 à 1981: la mémoire des prétres disparus survivra grace aussi à ces portraits tracés d'une main habile et bienveillante. Il relate de méme, à travers les années, les événe– ments religieux et populaires avec la sensibilité d'un observateur attentif et ému. La revue du Comité des Traditions valdòtaines «Le Flambeau » a publié aussi quelques-uns de ses écrits. lei, à l'Académie Saint-Anselme, le chanoine Pession commémora deux ecclésiastiques et deux parlementaires membres de l'Académie: l'archiprètre Pierre-Anselme Plassier et le chanoine Romain Vesan, le député avt. Paul-Alphonse Farinet et le sénateur prof. Aimé Berthet. J'aime clore cet essai biographique du chanoine Mgr Pession en relisant avec vous une de ses poésies, publiée dans 'le dernier « Mes– sager ». Nous n'y trouvons pas les envolées auxquelles il nous avait accoutumés, ni la sonorité des grands messages; mais une humble protestation de fidélité, une dernière profession d'amour pour son Pays et sa Foi.