Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/05/1985

Etudes d'Histoire Valdôtaine 111 que l'auteur du ms. parle de la seigneurie d'Bône et de Champor– cher, comme si elle dépendait encore des nobles Bruiset. Or, nous savons que cette seigneurie rentra dans le domaine direct de la Couronne en 1669, année où les Bruiset en furent dépossédés. L'auteur a dû rédiger son manuscrit un peu avant la moitié de l'épiscopat de Mgr Bailly (1651 -1691), puisqu'il rappelle la maison épiscopale «recenter restaurata» (cf. infra, p. 250); la réparation du palais épiscopal a été effectuée par Mgr Bailly en 1667 2 • La rédaction de la Compendiaria descriptio. doit donc se placer entre 1667 et 1669. LE PROBLÈME DE L'ATIRIBUTION C'est Carlo Promis qui en 1862 a attribué, le premier, la Totius Vallis Augustae compendiaria descriptio à Daniel Monterin ~- Depuis lors, tous les historiens, sans distinction, à partir de Théodore Mommsen 4 ont marché sur les traces de cet érudit rurinois, dont l'attribution se base sur une fausse interprétation d'un passage de J.-B. De Tillier. Voici le texte de Promis: «A que' tempi comparve pure un altro libro, rimasto felicemente inedito anch'esso, scritto in cattivo latino ed intitolato Totius Vaflis Augustae compendiaria de– scriptio; da cerre parole del De Tillet (sic) io ne credo aurore il P. Daniele Monterin francescano; l'originale è in Torino negli archivi, e le copie ne sono assai numerose; ne vidi anche una traduzione francese del P. Génand» ~. A part l'appréciation tout à fait discutable sur la valeur littéraire de la Co11J,pendiaria descriptio, dictée par le strict idéal classique que Promis professait, on ne voit pas comment ce dernier ait pu raison- 2 Voir à ce propos J.·A. Duc, Histoire, cir.. pp. 282-283; J.-M . AtBINI. Mémoire hiJtorique sur Philibert-Albert Bailly, évêque d 'Aoste et comte de Cogne art dix-septième siècle, Torino 1865, pp. 46-48; A.-P. FRUTAZ, Le Ponti perla storia def!a Valle d 'Aosta, Roma 1966, p. 13, n. l. 3 Cf. C. PROMIS, Le antichità di Aosta, Torino 1862 , p. 5. 4 Cf. C.I.L., V, 2, Berlin 1877, p. 255 (ciré par A.-P. FRUTAz,op. cit., p. 11, n. 4). ' C. PRoMIS, op. cit., p. 5.

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