Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/05/1985

206 Lin Colliard maispour cela et avant tout, il faut que l'Administration Régionale ne tolère plus ce système irrationnel et médiéval de distribution des ouvrages de culture valdôtaine, maladroitement inauguré, il y a seize ou dix-sept ans, et qui ne favorise que la spéculation. Cela aussi constituait une des excellentes suggestions de M. Pignet. Les jeunes gens ne comprennent-ils rien à la culture locale? Ce n'est malheureusement que trop vrai! Mais, de grâce, qu'attend-on encore? Il y a vingt-sept ans que la culture valdôtaine, à l'exemple du Sud-Tyrol, aurait dû entrer en triomphatrice et être scientifiquement enseignée au moins dans les classes supérieures de l'Ecole soi-disant «Valdôtaine» 2 • Cela n'aurait peut-être pas résolu la question, mais aurait tout de même sensibilisé une masse non indifférente de jeunes, aujourd'hui complètement dépaysés devant nos problèmes régionaux les plus élémentaires. Les cadres et les hommes pour une telle besogne ne manquaient pas. Il était simplement question de ne pas les laisser échapper, comme ce fut le cas pour M. Pignet; encore fallait-il posséder une certaine ouverture d'esprit et montrer un brin de tolérance à l'égard d'idéologies différentes! * * * Que l'exemple et le souvenir de Julien Pignet, sa droiture morale, son service désintéressé, son esprit foncièrement valdôtain, puissent susciter de semblables vocations parmi les jeunes, auxquels est lié l'avenir culturel du Pays! 2 (Voir, à ce propos, le «cris de douleur» lancé par le soussigné dans l'Avant-propos de sa Culture Valdôtaine au cours des siècles, Aoste 1976, pp. XV-XVII, et l'excellent article de M. A. Zanotro paru dans le «Monitore Valdostano» du 11 janvier 1985).

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