Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/05/1985
Etudes d'Histoire Valdôtaine 209 Le meme soir Bicha donné a souper au general Murat son beaufrere et a un aide de camp. Le 24 dit loge le general de division Harville logé loison. Le 25 dit le dit generalissime et consul Bonnaparte est entré à cheval dans mon allée pour parler au dit general Harville; il a beu un verre de vin sans descandre et est tous de suitte reparti pour l'Italie. Loge aussi k 20, 21 le dit Callot administrateur general de tous les services de l'armée francaise et Verney son sécretaire. Le 20 les francois ont pris le bourg de Bard, et le 2 juin le fort soit preside a capitulé et les impériaux en sont prisonniers avec les honneurs de la guerre et par ce moyen la communication de commerce d'Aoste avec le Canavais est devenue libre. En aout et septembre le dit fort a été démoli, ainsi que la ville d'Ivrée. 1800 - A la fin de novembre les Barnabites ont été cogediés du College et le 16 decembre les Cordeliers sont ete obligés de quitter leur couvent et les religieuses de Lorraine au nombre de 22 ont étées ressemblées aux couvents de la Visitation et de S. te Caterine. » La narration de Bich concorde substantiellement avec les données que nous ont fournies les différents historiens cités au début de cet article. Ce qui caractérise cependant le récit de l'auteur ce sont nombre de détails inédits, curieux et même amusants. Décrits avec une précision mathématique, ils confirment pleinement ce que le petit-fils de l'auteur, le malheureux Claude-François Bich a rapporté dans son manuscrit inédit intitulé Abrégé de l'histoire de la Maison Bich de Châtillon daté de 1883 8 • Sans aucune possibilité de doute les Mémoires de Pantaléon Bich ont servi de source à Claude-François. En traitant de cette famille dans l'étude citée en note, et en nous basant sur l'Abrégé de Claude-François, nous avions prudemment affirmé que «la maison Bich, la plus somptueuse du Bourg de Châtillon avait reçu -d'après la tradition - l'insigne honneur de loger en 1800 Napoléon et sa suite 9 » . Or bien, cette donnée vient d'être pleinement confirmée par les Mémoires en question. Ceci consolide l'opinion que toute tradition, délivrée des éléments ro– manesques ou fabuleux, contient toujours un fond de vérité. 8 Voir nos Notes, notamment à la pag. 125. 9 Ibidem, p. 126.
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