Bibliotheque de l Archivum Augustanim - 01/05/1985
PERE FELIX, HISTORIEN (241 2 ) C'est quelques jours avant le Congrès historique d'Aoste de 1956, ce congrès qui devait ouvrir de si vastes perspectives à l'histo– riographie valdôtaine et contribuer aussi directement à l'éclosion de la nouvelle école historique locale, que j'ai fait la connaissance du Rév. Père Félix. Je le rencontrai, un après-midi ensoleillé de septembre, dans le bureau de M. l'Avt. Page, là même où, plus tard, j'aurais eu la chance de contacter, la première fois, des amis tels que Aimé Chenal, André Zanotto, Damien Daudry... Nous étions tous fort jeunes, remplis d'enthousiasme, rêvant pour la culture valdôtaine des jours radieux! En ce temps-là, le bureau de M. le Sénateur Page, à l'instar du «francescano ostello» du bon ch-:moine Durand, au Bourg, représentait un rendez-vous très fréquenté par les jeunes intellectuels de chez nous. Les deux vieillards nous accueillaient avec bienveillance, cherchant à nous passionner à l'étude du passé, nous inculquant, comme Bréan l'avait fait jusqu'en 1953, le culte du Pays et de sa langue. Ce n'est donc pas par hasard que ma première rencontre avec Père Félix a eu lieu dans cette bibliothèque suggestive et pittoresque, où rien n'avait absolument changé depuis 1906, c'est-à-dire depuis le décès inopiné de l'avocat et écrivain Pierre-Joseph Frassy, le beau-père de M. Page. Hélas, ce bureau, avec sa riche bibliothèque, a disparu à jamais! Mais cette pièce, riche d'innombrables souvenirs, pareille à certains salons littéraires célèbres, a désormais sa place et demeure vivante dans l'histoire de la cul ture valdôtaine. Là se réunirent, plus d'une fois, les membres de la Ligue expi-
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